L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 5
ouverture menu L'Or Des Garimpeiros

L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 5

L'or des 
garimpeiros

Mots-Croisés-Online vous offre l'intégralité de ce roman pour une lecture en ligne. Pour plus de confort vous pouvez aussi acheter le livre ici :

Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702

Note : Les notes de bas de page (termes de marine, abréviations, commentaires aidant à la compréhension) ne sont pas reproduits dans la version en ligne. Pour avoir tous les détails achetez le livre.


Chapitre 5


Raymond tend un carnet et un stylo à Murielle.
— Tiens, note la position là-dessus.
Murielle inscrit la position comme elle l’a mémorisée lorsqu’on veut enregistrer rapidement des coordonnées géographiques : les minutes et décimales de latitude puis les minutes et décimales de longitude soit 49 10 26 19 ce qui n’est pas plus compliqué qu’un numéro de téléphone. Puis on complète avec les degrés pour lesquels il n’y a pas de risque d’erreur si on sait en gros où se trouve l’endroit. Ce qui donne : 11°49,10' 64°26,19' forcement nord et ouest dans la mer des Caraïbes.
— C’est où ça ? demande Dom.
— Vers La Blanquilla.
— C’est quand même pas la porte à côté. Ça fait au moins deux cents miles d’ici. On voit que tu t’es habituée aux vedettes rapides des douanes. Tu n’as rien de plus près ?
Alex est déjà sur l’ordinateur de la table à cartes.
— Effectivement, c’est au sud-est de l’îlot Orquilla à l'est de La Blanquilla dans le groupe des îles Los Hermanos à mi-distance entre les îlots Orquilla et Morochos. Profondeur vingt-cinq à trente mètres. C’est encore pas trop, mais c’est déjà profond et il est précisé que la zone n’est pas parfaitement hydrographiée. Fond de sable et de corail à proximité des îlots. Par contre aucun mouillage abrité dans le coin. La position ne bénéficie d’aucune protection. Ça doit être un endroit tranquille du point de vue de la fréquentation mais certainement pas confortable. Est-ce que ça colle avec ton souvenir comme position ?



L'or des 
garimpeiros

Pour lire ce roman de manière plus agréable, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 282 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702


— Oui c’est ça.
— Qu’est-ce que vous foutiez par-là ? Il n’y a plus assez de plaisanciers à embêter en Martinique ?
Alex a vu trois fois son bateau fouillé par la douane. Un jour sans doute vexé de n’avoir rien trouvé d’illicite à bord, il s’est vu reproché l’absence d’une plaque signalétique dans le cockpit de son bateau.
— Non mais vous vous rendez compte, si on vous vole votre bateau comment vous pouvez prouver qu’il est à vous ?
— Il y a un endroit que je suis le seul à connaître où il suffit de poncer la peinture pour faire apparaître le nom.
— Ah mais vous êtes un vicieux vous !
Alex s’est abstenu de répondre que venant d’un douanier, il prenait ça pour un compliment. Il a quand même eu une mise en demeure de présenter la dite plaque dans les quinze jours pour éviter l’amende. Depuis elle doit traîner au fond d’un tiroir et il se sent bien plus en sécurité depuis qu’il l’a.
— Et tu ne sais pas ce qu’il y a dans la caisse ?
— Non.
Pendant ce temps Patrick est penché sur son téléphone. Il le montre à Murielle en lui demandant :
— Le bateau que vous avez fait sauter, à part la couleur, il ne ressemblerait pas à celui-là ?
Patrick a trouvé la photo d’un Bertram 61.
— Oui effectivement, c’est très ressemblant.
— Alors je crois savoir ce qu’il y a dans la caisse et je peux vous dire que ça vaut le déplacement.
— Alors on va voir ? demande Alex.
— Ben voyons, répond Nina. Voilà que ça lui reprend. T’es pas bien ici. Qu’est-ce que tu veux aller faire à La Blanquilla ? Et d’abord qu’est-ce qu’il y a dans cette caisse ?



L'or des 
garimpeiros

Passez moins de temps sur vos écrans, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 282 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702


— L'or des garimpeiros, explique Patrick, les orpailleurs clandestins qui polluent la Guyane. Les cours de l’or ont énormément augmenté ce qui à générer une ruée. On estime que plus de dix milles chercheurs d'or issus du Suriname et du Brésil voisins se sont installés dans des centaines de camps dissimulées dans la jungle et en produisent illégalement entre cinq et dix tonnes par an en rejetant du mercure dans les rivières. Le fonctionnement de ces camps nécessite toute une organisation pour l’approvisionnement en vivres et en matériel au point qu’une économie locale s’y est créée où tout se vend et s’achète en grammes d’or. Cette production doit ensuite être exportée dans la plus grande discrétion vers des sociétés opaques d'affinage et de commerce de métaux précieux transformant cet or en euros ou en dollars qui se retrouvent finalement dans des banques situées dans les paradis fiscaux. Il y en a donc beaucoup qui se promène en Guyane, à pied, en pirogue et même en avion grâce à des petites pistes dissimulées dans la nature. Certains amérindiens ont cédé à la tentation et participent à son transport à travers cette forêt qu’ils sont les seuls à connaître parfaitement. Je viens de passer plusieurs mois dans ce milieu avec une équipe pour faire un reportage où on parlera autant de l’orpaillage légal que de l’orpaillage clandestin, des trafics en tous genres et surtout du désastre écologique provoqué par cette activité.
Six paires d’yeux sont rivés sur lui.
— C'est ainsi qu'au mois d’avril de cette année, continue-t-il, une caisse de vingt kilos d'or, soit la valeur d’un million d'euros qui devait être transportée en avion d’une base d’orpaillage clandestin vers le Brésil, s’est volatilisée. Les voleurs n'ont même pas eu à s’emparer de la caisse qui était d'ailleurs bien protégée. Ils ont simplement enlevé le pilote et le convoyeur au Brésil avant le départ et se sont faits passer pour eux puis se sont envolés tranquillement avec leur butin. On suppose donc maintenant qu’ils se sont dirigés vers le Venezuela pour se poser sur la petite piste discrète de l'île inhabitée de La Blanquilla. Ils ont dû voler bas, la nuit, survoler des zones peu fréquentées. On ne sait pas, il n’y a aucune trace. Par contre l’avion était un Cesna 182. Il a donc été obligé de ravitailler quelque part car ce type d’avion n’a pas l’autonomie nécessaire pour faire ce vol d’une traite surtout s’il doit voler discrètement. La caisse a dû être cachée sur l'île. L’avion n’a jamais été retrouvé. On peut penser qu’ensuite cet or devait être chargé sur un bateau pour l’exporter vers un paradis fiscal, peut-être très loin, où il pourra facilement être transformé en dollars, en euros ou en cryptomonnaie. Je suppose que le bateau de pêche que tu as vu, venait justement de charger cette caisse pour l’emmener vers un plus gros bateau situé en attente à un point de rendez-vous en dehors des eaux territoriales du Venezuela. C’est alors qu’il a été attaqué par les pirates, ce qui pourrait laisser penser que soit, ils étaient basés dans la région, soit ils étaient déjà à la recherche de cet or et avaient fini par le localiser dans le coin mais pas assez précisément. Les convoyeurs croyant être arraisonnés par un bateau officiel ont voulu protéger leur cargaison en l’immergeant à une profondeur raisonnable du côté opposé du bateau pour ne pas être vus, technique souvent utilisée en dernier recours par les trafiquants de drogue. Certains ont peut-être cherché cet or mais même si quelqu’un avait pu suivre sa trace jusqu’à l’île de La Banquilla, personne d’autre que nous ne sait où se trouve cette caisse maintenant. D’après ton témoignage, tu es la seule à bord de la DFP3 à avoir aperçu la caisse et tu n’as pas eu le temps d’en parler à ton commandant. Vous n’étiez pas du tout à la recherche d’une caisse d’or mais d’un dangereux bateau pirate. Nous sommes donc les seuls à savoir où est cette caisse par le hasard du recoupement de ce que tu as vu et de ce que je connais sur l’histoire de ce vol d’or. Qu’est-ce qu’on fait on la laisse là-bas ?


L'or des 
garimpeiros

Rien n'est plus agréable que de pouvoir feuilleter un vrai livre.

Format poche, couverture souple brillante, 282 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702


— Charmant, dit Béa. Pour plomber une soirée c’est top. Ça fait combien de morts en tout ?
— Si tu savais ce qui se passe dans le milieu de l’orpaillage clandestin, c’est bien pire. Au sujet de ce bateau recherché depuis pas mal de temps, il s’agirait d’un Betram 61. Disposant à l’origine d’une motorisation de mille neuf cents chevaux. Il était repeint aux couleurs d’un bateau militaire pour pouvoir approcher ses victimes et probablement modifié par la suppression des aménagements pour l’alléger et l’emploi des réservoirs d’eau pour stocker plus de carburant et arriver à une grosse autonomie. C’est exactement ce type de bateau que je choisirais pour cette utilisation. Dans tous les témoignages d’attaque par ce bateau, il est fait mention d’explosifs puissants. Il est donc probable qu’il en transportait beaucoup. D’où l’ampleur de l’explosion dont tu as été témoin, Murielle.
— Et qu’est-ce qu’on peut faire ? demande Alex.
— On peut toujours aller y faire un petit tour, répond Dom qui n’est jamais opposé à aller plonger quelque part. Juste pour voir, comme ça en touriste et faire une petite plongée sympathique. Après tout, personne ne peut envisager qu’on va chercher l’or puisqu’il n’y a plus personne de vivant qui sache où il est.
— Bon d’accord, intervient Nina, tu ramènes ta caisse avec tes vingt kilos d’or. Et après qu’est-ce que tu en fais, un bijou pour Béa ?
— Quand quelque chose vaut quelque chose, dit Patrick, tu trouves toujours quelqu’un pour l’acheter. En plus l’or c’est ce qui s’écoule le plus facilement avec le moins de perte si tu prends ton temps. C’est presque comme du cash. Puis, tu sais, partagé en sept ça ne fera pas tant. C’est surtout pour le fun.
— Et comment tu rentres en Martinique avec ton or ? reprend Dom. Tu le déclares à la douane ?
— On peut facilement planquer vingt kilos d’or dans un bateau comme celui-ci. Par ici les douaniers cherchent de la drogue, pas de l’or. Si tu les mets dans un endroit où il serait impossible de stocker de l’herbe, genre au fond d’un réservoir à gasoil, ils n’iront jamais voir. Ce n’est pas les solutions qui manquent à ce niveau.
— T’as été trafiquant dans une vie antérieure toi ?
— Pourquoi antérieure ? Non je plaisante mais avec mon métier de fouille m… j’en ai vu pas mal. J’ai pu puiser des idées. Au Mozambique, où ils ont un peu le même problème qu’en Guyane suite à la découverte de gisements de pierres précieuses, j’ai eu connaissance du cas d’un camion qui transportait quelques voitures vers l’Afrique du Sud dont une était en panne et pour cause on avait enlevé les bielles et les pistons pour les remplacer par des sacs de pierres précieuses. Je suppose que c’est passé car je n’en ai jamais entendu parler. Tu peux faire pareil avec un groupe électrogène ou un compresseur. Murielle te le dira, quand on trouve quelque chose dans un bateau c’est qu’on sait déjà qu’il le transporte.
— Bien sûr, confirme Murielle, ce qui fait la force de la douane c’est le renseignement, pas le flair.
— Et on irait faire cette petite promenade de santé avec quel bateau ? s’inquiète Nina.
— T’as pas une idée ? lui répond Dom en souriant.
— Le Sirius ? Ben voyons, ça m’aurait étonné. Et toi Alex, tu ne dis rien. Dès qu’il y a une connerie à faire, tu plonges.


L'or des 
garimpeiros

Pour lire ce roman de manière plus agréable, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 282 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702


— Justement répond Alex, vingt-cinq mètres sans être des plongées très profondes, ce n’est quand même pas dans les dix mètres. En plus on sera en autonomie complète, il va donc falloir du matériel. Je ne suis pas plongeur. Mes plongées les plus profondes ne dépassent pas le tirant d’eau de mon bateau pour nettoyer la coque. Nina a peur si je vais plus profond. Je n’ai pas ce qu’il faut à bord, loin de là. Et puis quand on va arriver là-bas, on ne va pas trouver un petit drapeau indiquant « C’est ici ». On risque de chercher longtemps. La position de Murielle, c’est la position notée par le commandant. Est-ce qu’il l’a enregistrée juste au moment où son bateau était là où ça a sauté ? On peut supposer qu’il n’a pas écrit la positon sur un post-it mais qu’il a créé une marque de parcours sur son système en appuyant sur un bouton. La position qu’a mémorisée Murielle doit être juste et elle reconnaît l’endroit sur la carte mais toute la scène a pu aussi dériver un peu entre le temps où les gars ont jeté la caisse et le moment où le bateau de la douane est arrivé car il doit y avoir du courant par là et les bateaux n’étaient peut-être pas complètement immobiles. Ensuite la caisse n’est sans doute pas descendue droit. Si on n’attend pas six mois, on devrait voir les épaves des bateaux mais eux non plus ne sont certainement pas descendus à la verticale. Les épaves peuvent très bien se trouver à plus de cent mètres de la caisse. En plus si elle ne s’est pas cassée en arrivant au fond, elle a très bien pu s’enfoncer et ne plus être très visible. Ce n’est pas si simple, il va falloir du matériel conséquent et ne rien oublier. Enfin si ça se passe sur mon bateau, il faut le faire en sécurité. De toute façon avec Nina à bord on n’aura pas le choix, c’est une commission de sécurité permanente à elle toute seule. Par exemple il faudra que toutes les plongées se fassent à deux. Normalement en plongée c’est une règle mais je connais quelques fondus qui ne la respectent pas toujours.
Dom regarde au plafond.
— Il va falloir beaucoup d’air. Donc un gros compresseur. Comme il est hors de question de stocker une énorme quantité d’essence à bord et qu’on ne trouvera jamais un compresseur diesel transportable, il nous faut un gros compresseur électrique qu’on puisse alimenter avec le groupe du bateau. Il va falloir refaire le moteur de ce groupe qui commence à fatiguer. Tel quel, il ne tiendra pas pour un usage de ce genre à pleine puissance. Et il ne faut pas trop traîner car les traces s’enfoncent vite dans le sable et on est déjà début mai. Tout doit être bouclé avant le début de la saison cyclonique qui commence au mois de juillet. Les îles vénézuéliennes ne sont normalement pas sur la route des cyclones mais un cyclone passant plus au nord pourrait générer une grosse houle qui rendrait les mouillages intenables. On a par contre un avantage c’est qu’à cette époque, l’Alizé est moins fort ce qui pourrait nous aider. Il faut que tout le matériel soit hyper fiable, prévoir toutes les situations depuis le cas où la caisse nous attend tranquillement et qu’on ait qu’à se baisser pour la ramasser jusqu’au cas où nous devrions fouiller le fond de la moitié de la mer des Caraïbes. Dom et Béa doivent prendre la direction de ce qui concerne la plongée et lister les besoins dans ce domaine. C’est leur spécialité. Nina et moi nous occupons de ce qui sera nécessaire pour le bateau : matériel et avitaillement. Tout cela risque quand même de faire quelques frais.
— Boudillou ! s’esclaffe Raymond avec son accent du Midi, C’est pas un problème. Moi je ne peux pas venir mais je finance l’expédition. Ce sera ma façon de participer sans vous encombrer. Je fais le Q.G. ici. Amusez-vous bien les enfants !
— Je m’en doutais, dit Nina, Alex à la retraite on ne pouvait pas avoir la paix bien longtemps !


L'or des 
garimpeiros

Découvrez le prochain chapitre dans le livre, achetez le maintenant.

Format poche, couverture souple brillante, 282 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403665702


Continuer la lecture en ligne : Chapitre suivant >>>


www.mots-croises-online.com
Le site de référence des cruciverbistes et verbicrucistes de langue française.