Chapitre
14
La préparation d’une telle
expédition ne se fait pas en quelques jours et demande une organisation
précise avec un partage des rôles en fonction de la spécialité de
chacun.
Si Alex et Nina s’occupent plutôt du bateau, Dom et Béa sont
bien sûr les responsables de toute la partie subaquatique du projet. Dès que
la décision folle d’aller chercher cette caisse d’or fut prise, ils durent
s’occuper d'approvisionner le matériel nécessaire. Dom et Béa disposaient
déjà de beaucoup d’équipements de plongée sur leur bateau et ont donc pu
fournir deux blocs de douze litres, quatre détendeurs de bonne qualité, un
petit narguilé, ceintures, plombs, harnais, masques, tubas, palmes, etc… Ils
ont chacun un ordinateur de plongée leur permettant de gérer le temps sous
l’eau, la décompression… en fonction de leurs paramètres personnels.
Patrick qui sera le troisième plongeur devait d’abord être là uniquement en
soutien car il n’avait jamais fait de plongée profonde. Dom lui a appris à
se servir des tables de plongée et de toute façon il ne plongera jamais seul.
Il a d’abord fallu trouver une combinaison à sa taille. Dom lui en aurait
bien prêté une mais il n’aurait jamais pu y entrer. Puis pendant toute la
préparation de l’expédition, Dom et Béa lui ont fait subir un stage de
formation intensif à partir de leur bateau et à leurs dires, il a maintenant
acquis un bon niveau. Il pourra faire profiter l’équipe d’un renfort
supplémentaire de taille au fond. Ils ont fait de belles plongées sur le
tombant de la Caille Beau dans la baie de Saint Anne et jusqu’à trente
mètres de profondeur au large de la pointe Borgnesse. Pour plus de sécurité,
il est décidé que Patrick aussi aura son ordinateur de plongée. Cet appareil
qui ressemble à une grosse montre et qui d’ailleurs donne aussi l’heure
permet d’éviter les erreurs mais ne dispense pas de savoir utiliser les
tables. L’équipe va donc pouvoir compter sur trois plongeurs. D’après la
cartographie de la zone, il est prévu d’avoir à travailler jusqu’à trente
mètres de profondeur maximum. Sans être vraiment ce que l’on appelle de la
plongée profonde, un bon niveau est nécessaire surtout en autonomie complète
sans possibilité de secours à proximité. Heureusement, à cette profondeur,
les plongées s’effectuent encore à l’air.
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