L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 36
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L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 36

L'or des 
garimpeiros

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Chapitre 36


Chapitre 36



Ce matin l’équipe a vraiment l’impression de jouer son va-tout. Que se passera-t-il s’ils reviennent encore sans cette caisse ? Pendant combien de temps peuvent-ils encore continuer ? Personne n’émet la possibilité d’une journée de repos, n’y d’ailleurs y a même pensé. Comme s’ils savaient devoir passer le reste de leurs jours entre La Blanquilla et l’îlot Orquilla à faire l’aller face au vent et le retour au vent arrière avec une Harley Davidson sur le pont. Vision surréaliste d’un bateau fantôme condamné à errer à la recherche d’une caisse mythique sortie de l’imagination d’une douanière. Heureusement Ursula n’a pas d’état d’âme et encore une fois trouve le chemin jusqu’à son mouillage qui aujourd’hui est bien agité. Le vent se lève et la mer se forme. Le programme d’aujourd’hui consiste à faire comme hier mais en plus fort. La partie arrière du bateau est bien plus grande que la partie avant et contient beaucoup de matériel inamovible comme les gouvernails, les mèches de gouvernail, les secteurs de barre, des réservoirs et des multitudes de choses situées à l’arrière d’un bateau justement parce qu’elles sont lourdes. Dom et Béa descendent ensemble alors que Patrick reste pour l’instant en surface. Ils amarrent l’aussière non pas à un taquet d’amarrage qui risquerait de casser, mais à une mèche de gouvernail pour pouvoir soit lever, soit retourner l’épave. La traction des deux ballons qu’ils vont utiliser sera cette fois d’une tonne. Avant de commencer le levage, Dom et Béa s’introduisent un peu dans l’épave pour retirer ce qu’ils peuvent d’objets lourds encore accessibles dans cette partie. Ils sortent tranquillement et sans précipitation tout ce que l’on peut trouver dans des coffres arrière de bateau et qui n’a pas été soufflé par l’explosion. Enfin ils remontent de cinq mètres pour Dom et à mi-profondeur pour Béa. Pendant ce temps Patrick a installé les deux ballons. Dom fait signe à Béa de lever. Elle transmet à Patrick qui insuffle de l’air dans le premier ballon. La corde se raidit, le ballon est plein mais rien n’a bougé. Patrick remplit le deuxième, soit une tonne de traction sur l’aussière et toujours rien ne bouge. Dom essaye de pousser dans un sens et dans l’autre pour voir si l’épave se déplace. Il lui semble que oui, un peu mais que la force est loin d’être suffisante pour la lever. Dom remonte, suivi de Béa. Les trois plongeurs refont surface. Dom et Béa ont passé moins de dix minutes au fond. Alex leur demande le résultat et ce qu’ils répondent ne l’étonne pas car il pense que ce morceau d’épave pèse plus de deux tonnes et de plus les gouvernails doivent être plantés dans le fond.


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— Bon, récupérez vos ballons et sortez. On va aviser.
Patrick dégonfle les ballons et les sort.
Alex fait une boucle au bout de l’aussière et y amarre encore un pare-battage en guise de bouée puis ramène le zodiac au bateau. La mer s’est formée. À quatre plus le matériel c’est la douche à chaque vague.
Une fois l’équipe réunie dans le cockpit du bateau, Alex annonce :
— On n’a pas pu lever l’épave mais apparemment les ballons la soulagent un peu. On peut essayer de tirer avec le bateau ce qui permettrait de traîner l’épave et vu la profondeur, si on remorque assez court, on aura une composante verticale intéressante. On n'a pas besoin de la déplacer beaucoup, cinq mètres devrait suffire à découvrir ce qu’il y a dessous.
— Une caisse d’or, lance Murielle enthousiaste.
— J’espère. Donc on va laisser le zodiac ici. On prépare deux remorques de trente mètres pour faire une patte d’oie que l’on va amarrer à l’aussière. Avec quatre ou cinq tonnes de traction fournies par le bateau, ça devrait bouger. Dom, toi qui l’as amarrée, dans quelle direction tu penses qu’il faut tirer ?
— Vers le nord-est. Je dirais que ça bouge un peu dans le sens est-ouest mais que le chemin de l’aussière risque moins de frotter quelque chose si on tire vers le nord-est
— Tu as raison, c’est le plus important.
Le Sirius n’a pas de taquet mais des bittes d’amarrage ce qui est beaucoup plus résistant. De plus Alex sait comment amarrer une remorque à son bateau en lui permettant d’utiliser toute la puissance du moteur sans risque de casse. Il a déjà eu l’occasion de déséchouer des bateaux qui s’étaient mis au sec. Pour pouvoir tirer droit, il faut utiliser une patte d’oie qui équilibrera la traction sur les deux bords. Chaque branche passe par un chaumard, fait quatre tours sur la bitte d’amarrage, va au winch arrière de l’hiloire du cockpit avec le même nombre de tours puis au winch avant. Avec la traction, l’effort se répartit sur chacun des éléments et au bout de la chaîne où il serait possible de tenir la remorque à la main sans faire d’effort, elle est simplement frappée à un taquet. On ne fait jamais de nœud sur une remorque, il serait impossible de le défaire. Or elle doit toujours pouvoir être larguée rapidement et de préférence sans avoir besoin de sortir un couteau.
Les deux aussières sont installées et peuvent filer librement. Le zodiac est amarré au mouillage à la place du Sirius. Alex pilote le bateau à la bouée en faisant cap au nord-est, Nina l’attrape avec sa gaffe et amène la boucle jusqu’à l’arrière où les deux branches de la remorque sont amarrées. Il fait très attention de ne pas accrocher l’aussière avec l’hélice ce qui ne pourra plus se produire une fois la boucle à l’arrière et la remorque tendue. Nina et Murielle laissent filer les deux branches tout en les retenant un peu. Alex manœuvre pour orienter le bateau dans la bonne direction. La remorque se raidit et il accélère progressivement le moteur en s’assurant que tout se passe bien au niveau de l’amarrage. Il monte en puissance. D’impressionnants remous jaillissent de dessous la coque sur au moins vingt mètres en arrière. On sent quelques secousses sur le bateau. Puis un choc. Le bateau se cabre en subissant une accélération. La remorque a cassé. Alex garde une certaine vitesse pour ne pas prendre le risque qu’elle revienne jusqu’à l’hélice ou le gouvernail.


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— Remontez la remorque, ne traînez pas, ordonne Alex.
Murielle remonte la remorque à l’arrière bâbord. Dom fait de même à tribord. La boucle de la patte d’oie se prend sous l’articulation de l’échelle de bain et se coince. Patrick enjambe la filière qui relie les deux balcons arrière et descend les échelons. Les pieds sur le dernier du bas et assis une marche plus haut, il tente d’atteindre d’une main la boucle coincée dans l’articulation de l’échelle de bain. Pendant une fraction de seconde, sa deuxième main lâche l’échelle. Durant ce court laps de temps, l’adage « une main pour toi une main pour le bateau » n’est pas respecté et sous l’effet d’un mouvement du bateau, son pied glisse sur l’échelon en inox parfaitement poli par des milliers de passages. C’est la chute accompagnée d’un juron de circonstance.
Alex hurle :
— Murielle, la bouée.
Elle l’arrache de son support et la lance. Sans attendre Dom a fait de même de son côté. L’alarme retentit.
— Murielle surveille-le, ne le quitte pas des yeux ! Larguez cette remorque foutez-moi tout ça à la baille. Non, pas toi Murielle. Toi, tu ne le quitte pas des yeux !
Béa arrive et fait redescendre à la mer la partie de la remorque qui a été remontée et Dom fait de même non sans difficultés de son côté.
— Nina arrête l’alarme, on ne s’entend plus !
Alex a commencé à virer mais lentement car il craint que la remorque ne vienne se prendre dans l’hélice.
Ursula dicte ses consignes automatisées pour faire route vers le point de chute. Elle a tout de suite compris par quel côté Alex voulait remonter vers la position de Patrick. Pour l’instant, elle annonce que la distance est en augmentation. Il va vite falloir corriger ça. La remorque est enfin larguée. Alex vérifie que le bateau est bien libéré et met les gaz. Il barre d’abord au cap annoncé par Ursula. Murielle a couru à l’avant et continue de surveiller Patrick avec sa bouée orange qu’elle voit encore et indique sa direction. La vitesse à laquelle un individu de la carrure de Patrick se réduit à un petit point ballotté dans les vagues est incroyable. Patrick a gardé un bras en l’air pour qu’on le voit de plus loin. À moins qu’il ne tende la main vers Murielle dans le geste d’appel de Tristan à Iseut. La distance qui sépare le Sirius de Patrick diminue lentement. Il remonte face au vent, moteur au fond, fendant les vagues dans des gerbes d’écume. Pour récupérer un homme à la mer, il ne faut pas faire route directement sur lui mais s’approcher de lui à une certaine distance et presque le contourner. Puis il faut arrêter le bateau à son vent à quarante-cinq degrés et le laisser dériver sur le naufragé, que la manœuvre se fasse à la voile ou au moteur. Celui-ci doit se retrouver sous le vent du bateau contre la coque à l’abri du vent et des vagues vers le milieu ou le tiers avant du bateau où ses camarades pourront alors l’assurer avec une corde et l’amener à l’arrière pour le remonter. À l’approche de Patrick, Alex ralentit le moteur et organise la récupération :
— Nina, crie Alex. Une aussière amarrée à l’arrière bâbord disponible à l’avant. Prépare une boucle avec un nœud de chaise. Passe bien à l’extérieur des haubans et du portique. Dom prépare l’échelle.
Il la détache ce qui peut se faire sans passer de l’autre côté des filières où plus personne d’ailleurs n’a envie d’aller.


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Le bateau approche et dérive sur Patrick. Il bouge beaucoup car il n’est appuyé par aucune voile et la mer est agitée. Dès qu’il est à portée, Nina lui lance l’aussière. Patrick l’attrape et se la passe autour de la poitrine sous les bras. Il est en sécurité. Elle le conduit jusqu’à l’arrière du bateau où il remonte en prenant bien soin de ne pas abandonner sa bouée, pensant qu’elle pourrait resservir. Tout l’équipage est soulagé de revoir Patrick et le manifeste, qui d’une tape sur l’épaule, qui d’une bise et Murielle le serre dans ses bras comme si sa vie en dépendait, ce qui fait sourire certains. Nina descend à la table à cartes pour faire taire Ursula car elle commence à devenir fatigante, non sans lui dire merci. Pour éviter d’annuler par erreur une procédure, la seule façon de sortir du mode de récupération d’homme à la mer est de rebouter le système. Nina préfère laisser Alex s’occuper des ordinateurs. Elle coupe juste l’amplificateur des haut-parleurs de cockpit. Ursula continue de parler toute seule à la table à cartes mais ne perturbe plus les retrouvailles.
Compte tenu de l’heure Alex annonce :
— On arrête les conneries pour aujourd’hui. On récupère le zodiac et on rentre au mouillage.
Il n’y a pas d’objection.
Nina prend la barre et Alex descend rebouter l’ordinateur et neutraliser la détection d’arrachage des bouées.
Personne ne parle. Tout le monde est embêté de ce qui vient de se passer. Alex, quant à lui, a l’air franchement contrarié et ce n’est pas d’avoir perdu trois aussières et une bouée. Le zodiac est récupéré facilement car il avait été amarré avec une grande boucle pour pouvoir le détacher de la hauteur du bateau. Ramené à l’arrière, il est amarré à ses bossoirs sans avoir besoin d’y descendre.
Nina est toujours à la barre. Le bateau est remis en route. Alex donne des ordres nets, froids qui sont exécutés mécaniquement :
— Déroulez le génois à bâbord. Envoyez la grand-voile à deux ris, une retenue de bôme à tribord. Souquez le hale-bas. Cap compas deux cent soixante-quinze.
Et voilà le Sirius qui fonce plein vent arrière en direction du mouillage de South Bay. Patrick en silence remet la bouée couronne avec laquelle il est allé se baigner sur le support tribord. Les autres repensent à lui devenu un tout petit point diminuant en s’éloignant du bateau, ballotté par les vagues derrière lesquelles il disparaissait, dans le vent et le courant. Ils comprennent qu’il vient de se passer quelque chose de grave. L’échelle de bain n’a pas été remontée, tant pis, elle traîne dans l’eau à l’horizontale. Cela n’a aucune importance car pour aller la remonter, il faut passer de l’autre côté des filières, descendre pour l’attraper et la replier et en plus le zodiac gênerait. Comme a dit Alex on arrête les conneries. Le bateau rentre au mouillage, l’ancre est descendue au même endroit que d’habitude.
C’est un équipage épuisé par cette journée qui s’affale dans le carré. Nina est assise sur la descente ce qui respecte la consigne d’avoir toujours une personne de veille à l’extérieur tout en participant à ce qui se passe à l’intérieur. Alex fait sa tête des mauvais jours et Nina se dit que ce n’est pas le moment d’enfreindre les règles qu’il a édictées. Béa détend l’atmosphère en sortant ce qu’il reste de frais du frigo, quelques bières, des sodas plus la bouteille de pastis et une bouteille de rhum avec du sucre de canne pour le ti-punch. Murielle demande à Alex :
— Ça va pas, Alex ?
— Non, ça va pas du tout.
— Pourquoi ? On est tous là.


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— Je me demande comment on a pu en si peu de temps faire autant de conneries. Comme si on avait été aspirés dans une spirale d’erreurs. Premièrement, on décide de remonter cette remorque en patte d’oie et on remonte les deux branches en même temps. Il est bien évident que cela ne peut pas fonctionner puisqu’en remontant chacune des branches, on s’empêche de remonter la partie principale. Il fallait bien évidement la larguer sur un bord et remonter le tout de l’autre. La remorque pouvait être ramenée facilement sur un coin du tableau arrière loin de tout ce qui aurait pu bloquer quoi que ce soit. Deuxièmement, Patrick enjambe tranquillement les filières et va se promener sur l’échelle de bain par mer agitée sans s’attacher pour jouer à l’équilibriste et essayer de décoincer cette corde sous l’échelle. Comme tentative de suicide, je crois que ça vaut bien un saut du troisième étage. Troisièmement et sans doute le plus grave : je vois tout cela se dérouler sous mes yeux et je laisse faire. J’ai beau faire le malin avec mes centaines de milliers de miles parcourus en bateau, les consignes que j’impose à ceux qui m’accompagnent, les soi-disant enseignements tirés des situations difficiles que j’ai rencontrées mais qui n’en rencontre pas ? Non je n’ai pas souvenir d’avoir déjà fait une connerie pareille qui aurait pu coûter la vie à quelqu’un. Je dois vieillir, je ne suis plus capable d’anticiper un danger et par là même je deviens dangereux. Imaginez la même scène de nuit, par mer forte, dans une eau froide. On ne serait plus que cinq à bord. Rentrer au port avec une personne de moins qu’au départ est pour moi ce qui peut arriver de pire sur un bateau.
Murielle regarde Béa et lui dit :
— Fais lui un grand ti-punch dans une chope de bière, ça ira mieux après. Alex ne te met pas dans un état pareil, d’abord ça aurait été la nuit par mer forte, dans des eaux froides, on n’aurait pas fait ça. Ensuite on n’a pas vraiment risqué de perdre Patrick. Pour commencer, je ne l’ai pas perdu de vue. Ensuite on n’avait qu’à écouter Ursula, elle nous aurait de toute façon ramené à lui ou au moins à proximité. Au contraire Patrick a prouvé que ton système de récupération d’homme à la mer est génial. Tu ne l’avais jamais essayé en vrai, maintenant c’est fait.
— Alex n’aime pas être pris en défaut, c’est son côté mégalo, dit Nina du haut de la descente. Vas-y quand même mollo sur le rhum mais au fond, c’est une solution et pour une fois, tu m’en fais un à moi aussi.
Dom se lève et se dirige vers la cuisine :
— Pour s’éclater un peu, ce soir je vous propose crêperie bretonne comme chez nous à Saint-Brieuc. On a encore quelques œufs, de la farine, du lait en poudre, il ne manque que le beurre mais on peut s’en passer. On a même encore du cidre.
Nina demande :
— Ils mettent du poivre dans les crêpes à Saint-Brieuc ?
— Non.
— Ah !
— Enfin pas toujours.


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Une fois l’atmosphère moins électrique et pendant qu’il prépare sa pâte à crêpes, Dom prend la parole :
— Vous vous êtes focalisés sur le problème que nous avons eu avec Patrick qui est tombé à l’eau. On dirait que vous en avez complètement oublié ce qui s'est passé avant. Vous avez remarqué les secousses avant la casse ?
— Oui et alors ? répond Alex pas encore complètement calmé.
— Je vais vous dire ce que j’ai vu moi qui venais juste d’amarrer l’épave. Alex était bien sûr concentré sur la manœuvre qu’il était en train de faire en tirant comme un damné sur cette remorque et il faut qu’il ait sacrement confiance en son bateau pour faire ça. Je ne pourrais assurément pas le faire avec le mien. Et les autres vous regardiez les gros remous à l’arrière et la traction de la remorque avec les grincements dans les chaumards. Moi je regardais vers l’îlot Orquilla et je me suis bien rendu compte qu’entre les secousses, on avançait. Pas de beaucoup mais on a avancé. Et je pense qu’à un moment, en la déplaçant, l’épave a tourné et la remorque s’est trouvée contre quelque chose de tranchant qui l’a coupée net. En fait, je ne serais pas étonné qu’elle ait pas mal bougé.
— Faut aller voir, dit Murielle qui a repris des couleurs.
— C’est bien ce que je me propose de faire demain matin.
— Si seulement, dit Alex. Je ne sais pas vous, mais moi cette caisse je n’en peux plus. En dormant, je rêve de caisses qui s’éloignent quand j’avance vers elles et disparaissent. Et puis ça recommence. Jusqu’à ce que je me réveille et là on parle de quoi ? De la caisse. Qu’on la trouve ou qu’on foute le camp, mais il faut que ça cesse.
— Craque pas, lui répond Nina du haut de la descente puisqu’on te dit qu’on y est presque.
— Bon, OK. En attendant qu’est-ce qu’on boit ?


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