L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 40
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L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 40

L'or des 
garimpeiros

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ISBN 9789403665702

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Chapitre 40



Dès l’aube du lendemain, l’ancre est levée. Le Sirius quitte South Bay comme s’il allait à l’îlot Orquilla mais une fois dépassée Punta Cabecera, il met le cap au nord-est. Le vent s’est franchement orienté au sud-est ce qui est une bonne chose car le bateau va pouvoir rapidement gagner vers l’ouest et faire une route relativement directe vers la Martinique. C’est une situation météo normale pour la saison. La période des cyclones approche et on a déjà pu voir passer une onde tropicale bien marquée, il y a quelques jours. Elle était un peu précoce mais cela arrive. À cette époque, il est habituel que les Alizés s’orientent au sud-est en faiblissant. Un retour vers la Martinique pendant l’hiver où les Alizés soufflent fort du nord-est serait beaucoup plus dur en obligeant le bateau à tirer plusieurs grands bords entre le nord et le sud des Antilles. Un dicton dit « Deux fois la route, trois fois la peine ». Pour l’instant, les cartes météo que reçoit Alex ne prévoient rien d’embêtant pour les jours qui viennent. Si le vent ne restait pas orienté comme il est maintenant mais remontait un peu vers l’est, le Sirius devrait tirer un bord jusqu’à la Guadeloupe pour redescendre ensuite sur la Martinique. La vie reprend son rythme de navigation. Le Sirius n’a plus rien à cacher, ni où il va ni d’où il vient. Il a des papiers en règle de son séjour au Venezuela et ne transporte même pas de plomb. Six navigateurs innocents reviennent de deux semaines de croisière dans les îles vénézuéliennes. Les réflecteurs radar sont hissés bien haut dans le gréement, le transpondeur AIS est en marche. La sécurité anticollision est assurée. Il manque juste une bouée couronne sur le balcon arrière bâbord. Chacun en est conscient et sait qu’en cas de besoin il faudra se précipiter sur celle de tribord. Mais vu l’état dans lequel se met Alex quand quelqu’un essaye de descendre de son bateau en marche, plus personne n’a envie de tenter l’expérience. Et pour bien montrer leur bonne volonté, les équipiers de quart portent les harnais même de jour sans qu’il ne l’ait demandé. En fait c’est Nina qui a passé la consigne discrètement pour lui faire plaisir. Dom qui tient à assurer ses fonctions de chef cuistot jusqu’au bout a de plus en plus de mal car les fonds sont bas. Il doit redoubler d’imagination pour trouver des plats réalisables avec ce qu’il lui reste ou ce qu’il pêche et une cuisine inclinée en permanence à trente degrés. Faire à manger sur un bateau agité est un art difficile et parfois dangereux car même si la cuisinière est montée sur un système de cardans qui la maintient toujours horizontale, il est préférable de s’en tenir loin et même parfois de mettre un ciré pour faire du café ce qui sous les tropiques est un vrai calvaire. Patrick et Murielle adorent faire les quarts de nuit ensemble dans le cockpit pendant que les autres se reposent dans le bateau et font bien attention de ne pas les déranger. Alex a réussi à prévenir Raymond discrètement par SMS ce qui l’a rempli de joie. Vers la fin de l’après-midi du troisième jour de navigation, la Martinique est en vue. Ils sont heureux de rentrer. Alex aime les voyages où l’on est content de partir et content de rentrer. C’est généralement qu’il s’est passé quelque chose d’intéressant entre les deux. Si on n'est pas content de partir, il ne faut pas y aller. Si on n'est pas content de rentrer, c’est qu’il est trop tôt pour le faire. Pour ne pas arriver au Marin à deux heures du matin, le Sirius va mouiller dans la baie de Sainte Anne devant l’anse Caritan, facile à approcher de nuit et où de toute façon Alex pourrait se rendre les yeux fermés. Pour la première fois depuis le départ ils peuvent tous aller dormir. C’est la Martinique, il n’y a pas besoin de surveillance. Même si Nina veille en dormant.


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Au lever du soleil, Dom et Béa qui se préparent à faire du café sans avoir besoin de se cramponner, ont tout de suite remarqué la vedette des douanes ancrée non loin du Sirius. Ils se gardent bien de sortir la tête par le capot en se disant que si derrière les uniformes des douaniers, il y a des gens corrects, ils pourront déjeuner tranquillement. Alex était certain de les trouver là ce matin. L’apparition du Sirius cette nuit sur les radars a rappelé quelque chose aux autorités, notamment la façon dont le Danseuse et le deuxième catamaran non identifié ont été semés sous le vent de Sainte-Lucie en suivant un bateau fantôme.
Dom annonce :
— Murielle tes copains sont là.
— Ce ne sont pas mes copains ! Ça t’amuse ?
— Un petit peu, oui.
Personne n’a envie de se priver d’un petit déjeuner dans le cockpit avec ce décor de rêve qu’est la baie de Sainte Anne même si c’est sous le regard d’une paire de jumelles que l’on voit briller à la passerelle de la grosse vedette grise. Dom a fait plus de café car à moins qu’ils ne les embarquent avec les menottes aux poings, il faut toujours avoir quelque chose à offrir à des visiteurs. Après avoir laissé l’équipage prendre son petit déjeuner, un gros zodiac rouge est mis à l’eau et un escadron d’uniformes se dirige vers le Sirius. Alex sait que lorsque cinq douaniers arrivent sur un bateau, ce n’est pas juste pour un contrôle d’identité. Dans ce cas deux suffisent. À cinq, il est sûr qu’il va avoir droit à la totale c’est-à-dire une fouille plus ou moins minutieuse du bateau et dans son cas, il pense même très minutieuse. Après présentation, au cas où ils n’auraient pas été reconnus, le chef de la bande demande l’autorisation de monter à bord. Alex qui pense : « Non, repassez plus tard. », répond :
— Je vous en prie.


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Nina leur installe l’échelle de coupée en précisant :
— Un par un s’il vous plaît.
Il ne faudrait pas risquer l’incident diplomatique d’un homme rentrant à la nage. Et voilà le cockpit du Sirius envahi par un essaim de douaniers. Le chef est monté en premier et en passant à proximité de Murielle lui dit :
— On se connaît ?
— Non.
Il demande les passeports et s’intéresse d’abord à celui de Patrick qui décidément plaît beaucoup. Jamais Alex n’aurait pu penser que des tampons puissent faire fantasmer à ce point. Puis arrive à celui de Murielle :
— Vous êtes Murielle Loubier ?
— Oui.
— Mais il fallait le dire, il me semblait bien vous avoir reconnue. Comment allez-vous ? Qu’est-ce que vous faites maintenant ?
— Ça va, là je rentre d’une croisière avec mes amis dans les îles du Venezuela.
— Et bien je suis content que ça aille pour vous. Ça me fait vraiment plaisir.
Puis s’adressant au groupe :
— Messieurs dames, passez une bonne journée.
Ils redescendent dans leur zodiac et s’en vont.
Alex se laisse tomber sur un banc du cockpit en disant :
— Extraordinaire, on a repoussé les limites.
— Eh bien, dit Dom à Murielle, tu vois bien que ce sont tes copains.
— Non.
Lorsqu’on aborde une île en bateau, la façon dont on y est accueilli compte beaucoup sur le souvenir qu’on en emportera en partant. Alex se rappelle d’un accueil peu banal sur l’île anglophone de Saint-Lucie. Il arrivait de Bequia tard dans la nuit et entrait tranquillement à Rodnay Bay, il fut d’abord surpris par le départ de fusées sur deux bateaux entre lesquels il venait de passer, immédiatement suivi d’un feu d’artifices et d’un concert de cornes de brume. Sans le savoir il venait de franchir en tête la ligne d’arrivée d’une course transatlantique typiquement anglaise dont le vainqueur était attendu incessamment. Au matin pas une manifestation sur aucun des bateaux responsables de cet accueil, visiblement un peu penauds d’avoir fait une telle ovation à un bateau français.
Après cet accueil chaleureux de la part des autorités, l’ancre est levée et le bateau se dirige vers l’entrée du Cul-de-Sac du Marin. Dès que la pointe Marin est doublée, Nina appelle Raymond pour le prévenir de leur arrivée et comme il les suivait de son appartement, il sort sur sa terrasse et fait des grands signes :
— Je vous rejoins au mouillage.
— Où est ton bateau ?
— Au même endroit, depuis l’autre soir je n’ai pas bougé.
— A tout de suite.


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Avant de raccrocher, Nina lui raconte la visite de la douane qu’il redoutait un peu pour eux. Avec son accent méditerranéen, il répond :
— C’est bon de rire !
Le Sirius se dirige vers Petit Versailles et mouille derrière le bateau de Raymond qui arrive juste avec son annexe.
— Bonjour les amis. Venez à mon bord, je suis sûr que sur votre bateau, il n’y a plus rien à boire ni à manger. Moi j’ai tout ce qu’il faut.
Le zodiac est mis à l’eau et pour la première fois il y a six occupants à bord.
— Tu as perdu une bouée ? demande Raymond qui voit tout.
— Oui, elle s’est envolée.
Raymond qui attendait ses amis, a tout prévu. Le bar est plein. Il a préparé des poivrons grillés marinés à l’huile d’olives, de la tapenade, un poulet à la provençale, des petits farcis, des fromages, une fougasse etc… Autant de choses dont ils ont oublié l’existence après tant de jours de mer. Lorsque Alex monte sur le bateau de Raymond, il lui tape amicalement sur le ventre :
— Dis donc toi, on dirait que ça t’a fait du bien de t’agiter ?
— T’en fais pas, c’est provisoire.
— Je ne vous ai pas préparé de poisson parce que je pense que Dom vous en a cuisiné tous les jours.
Nina lui rend hommage :
— Tous les jours non, mais sur la fin heureusement qu’il était là pour le pêcher et le préparer. C’est fou ce que ça mange six personnes sur un bateau. La prochaine fois on remplace la moitié du matériel de plongée par de la nourriture.
Le temps passe, en milieu d’après-midi Raymond propose :
— Venez dans mon appartement, vous allez vous rafraîchir un peu et comme on est vendredi, c’est soirée ribs à « L’Escale du Marin », je vous invite, j’ai déjà réservé.
C’est une soirée de retrouvailles pour Raymond qui veut tout savoir. Tous sont heureux, plus personne ne parle de caisse d’or mais d’un voyage inoubliable, une aventure humaine hors du commun car c’est souvent après que l’on se rend compte de ce que l’on a vécu. À la fin de cette chaleureuse soirée, Dom et Béa vont dormir dans leur bateau amarré à la marina. Murielle invite Patrick chez elle. Nina et Alex rentrent à bord du Sirius et de se retrouver tout d’un coup juste tous les deux dans ce bateau, après une telle effervescence depuis le début des préparatifs de cette expédition jusqu’à ce matin, leur fait comme un vide. Il va falloir qu’ils retrouvent leur équilibre sans la force de Patrick, l’apparente fragilité de Murielle, la gentillesse de Béa et les petits plats de Dom.
Le lendemain matin, tous se retrouvent chez Raymond. Patrick annonce qu’il va faire un livre de cette aventure, ce qui permettra peut-être de rembourser Raymond de ses frais.
Il rigole :
— Oh peuchère ! je m’en fous de ça et si vous avez une autre connerie dans le genre à faire, je suis partant.
Le sourire en coin d’Alex et le regard inquiet de Nina peuvent laisser penser qu’il a déjà une idée derrière la tête…


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