L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 20
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L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 20


L'or des 
garimpeiros

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Chapitre 20



Dès l’aube Dom et Béa se lancent dans une vérification du matériel de plongée et sortent ce qui avait été rangé au fond des coffres comme les combinaisons, palmes, ceintures, masques, tubas…
À sept heures, la grand-voile est hissée avec un ris pour être plus plate. La route prévue est face au vent et se fera au moteur. Nina est au guindeau, Alex est à la barre. Une représentation de la chorégraphie de Nina est donnée. L’ancre est levée sans encombre. Dom prend la barre. La sortie de South Bay ne présente aucune difficulté. La route a été créée sur l’ordinateur. Il suffit de suivre ce que dit la synthèse vocale dans les haut-parleurs du cockpit de sa voix suave d’hôtesse de l’air surnommée Ursula car elle a un petit accent de l’est. Le vent n’est pas trop fort, le bateau longe la côte sud de l’île pendant un mile et demi, double Punta Cabecera puis met le cap au cent vers le sud de l’îlot Orquilla où il doit être possible de mouiller par environ quinze mètres d’eau. Sept miles et demi sépare Punta Cabecera de l’îlot Orquilla. Il faut un peu plus d’une heure et demie pour parcourir cette distance au moteur face au vent. Le pilote automatique est à la barre. Une fois la pointe doublée, la mer est un peu plus forte. La question est de savoir s’il va être possible de jeter l’ancre à l’endroit prévu et dans quelles conditions. Ce ne sera certainement pas un mouillage confortable. Le bateau approche de la zone. Alex reprend la barre. L’îlot Orquilla n’est pas assez haut pour couper le vent ce qui n’est pas le plus grave. Ce qui l’inquiète, c’est la houle et le courant. Avant de se rendre à l’endroit qu’il avait d’abord choisi sur la carte et qui permettrait d’ancrer le bateau par moins de quinze mètres tout en étant le plus près possible du lieu où doivent se tenir les recherches, il fait un détour et se dirige vers une partie plus à l’ouest de la côte un peu incurvée qui pourrait offrir un abri. Il approche prudemment du rivage en observant le sondeur et arrive à un endroit où effectivement la mer a l’air plus calme et où la profondeur est de douze mètres seulement. Il stoppe le bateau et surveille son déplacement quelques instants. Il dérive mais lentement et plutôt sous l’effet du vent. Il y a donc un abri relatif aussi bien en ce qui concerne la houle que le courant sous le vent de l’îlot. Cela met le bateau un peu plus loin de l’endroit prévu des plongées mais permettrait d’avoir un mouillage plus calme et donc de travailler dans de meilleures conditions. Il dirige quand même le bateau là où il avait initialement prévu d’ancrer. Ce n’est pas comparable, il serait soumis à une agitation permanente qui le rendrait trop inconfortable pour le repos des plongeurs. Il demande ensuite à Ursula de le guider exactement à la position fournie par Murielle ce qu’elle fait en informant de la distance restant à parcourir, jusqu’à ce qu’elle annonce « Arrivé à destination ». Alex débraye le moteur. Tout le monde a les yeux rivés sur le fond que bien sûr personne ne voit car le sondeur indique vingt-huit mètres.


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— Si vous avez fini de rêver, annonce Alex, il serait temps de passer aux choses sérieuses et d’installer le chantier.
Il remercie Ursula et ramène le bateau à l’endroit choisi. Nina est au guindeau non sans une certaine crainte car elle n’aime pas jeter l’ancre par grande profondeur. D’une part elle a peur de fatiguer son guindeau, d’autre part elle ne considère pas Alex capable d’aller décoincer une ancre à plus de cinq mètres de profondeur, peut-être à juste titre. Aujourd’hui compte tenu de l’équipe de choc présente à bord, ce problème au moins ne se pose pas.
Un jour Nina et Alex ont jeté l’ancre à l’Anse à la Barque en Guadeloupe ce qui ne leur paraissait pas être un exploit irréalisable bien que le mouillage soit un peu profond. Pendant la nuit ils ont commencé à entendre des grattements transmis jusqu’au bateau par la chaîne ce qui signifie généralement qu’un problème à la remontée n’est pas exclu, pour ne pas dire certain. Au petit matin, impossible de libérer le bateau malgré toutes les manœuvres imaginées. N’ayant pas l’intention de rester indéfiniment accrochés à l’Anse à la Barque, Nina débarque et part voir le club de plongée de Basse-Terre juste au nord et revient avec un plongeur qui descend sous le nez du bateau. Elle lui donne du mou et voit la chaîne secouée dans tous les sens puis le plongeur remonte. Ça y est. Quelques instants plus tard réunis dans le cockpit autour d’une tasse de café, il explique que la chaîne s’était emmêlée à une énorme ancre ancienne dont il ne connaissait pas l’existence et n’avait jamais entendu parler. Ils avaient découvert quelque chose… Toujours est-il que dans la journée qui suivit, tous les plongeurs du club de Basse-Terre et sans doute de plus loin, sont venus voir ce qui pouvait bien se trouver au fond de l’Anse à la Barque. Toujours les rêves de gosses…


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Alex approche lentement de l’endroit choisi et crie :
— Mouille !
L’ancre descend, suivie de soixante mètres de chaîne. Le bateau s’immobilise. On est loin de l’impression de calme que l’on ressent en arrivant dans une anse abritée. Là, le bateau continue de bouger comme s’il était en mer et même un peu plus ou au moins d’une façon plus désagréable car les mouvements sont désordonnés. C’est pourquoi le Sirius ne séjournera pas là en permanence mais seulement pendant la journée lorsque les plongeurs seront au fond en espérant qu’ils trouvent vite ce qu’ils cherchent. Pour ne pas avoir à descendre et remonter l’ancre tous les jours par cette profondeur, une vis de mouillage va être installée. Il s’agit d’un gros tire-bouchon que l’on visse dans le fond à l’aide de poignées. Un cordage muni d’une bouée est amarré à un œil à son sommet. Ce type d’ancrage est de plus en plus utilisé dans les zones fragiles pour éviter d’abîmer les fonds avec des blocs de béton pour l’amarrage des bateaux.
La première plongée va donc se résumer à installer cette vis à proximité de l’ancre de manière à y amarrer le bateau puis à la relever. Un pare-battage sera utilisé en guise de bouée. Un cordage de vingt-cinq mètres de long est préparé pour relier la vis à sa bouée. Le zodiac est mis à l’eau avec son échelle de plongée à poste. Le dispositif est sécurisé au bateau sur une des deux bittes d’amarrage à l’avant et descendu au fond. Patrick et Béa équipés chacun d’un bloc mono car ils n’auront pas besoin de beaucoup d’air prennent place dans le zodiac accompagnés d’Alex. La profondeur n’est que de douze mètres et la plongée ne devrait pas être longue. Le zodiac reste amarré sous le nez du bateau. Patrick et Béa plongent. Ils vont descendre le long du cordage puis traîner la vis de mouillage sur le fond d’une quinzaine de mètres vers l’avant du bateau, la redresser, puis à l’aide de ses poignées commencer à l’enfoncer dans le sol. Le fond est de sable dense et le vissage n’est pas aisé. Patrick et Béa savent que la tenue ne sera optimale que s’ils arrivent à enfoncer la totalité de la vis dans le fond. Puis Alex voit Béa et enfin Patrick réapparaître en longeant la corde. Ils émergent.


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— Alors ?
— C’est bon, répond Béa, il est amarré ton bateau. C’est vissé à fond.
— Bravo !
Ils remontent ensuite sur le bateau et le zodiac reste amarré à l’arrière. Nina relève l'ancre et le voilier est maintenant bien tenu. Alex tire franchement avec la marche arrière sous le regard inquiet de l’équipage. Rien ne bouge, c’est du solide.
Maintenant il va falloir installer une autre ancre facile à déplacer pour le zodiac à l’endroit où auront lieu les recherches. C’est là qu’une ancre à jas se justifie. Sa forme caractéristique symbolise souvent la vieille marine. Elle est formée d’une verge, de deux pattes munies de pointes et d'un jas placé dans un plan perpendiculaire. Si on traîne cette ancre, le jas la positionne verticalement et force toujours une des pattes à s’enfoncer dans le fond. Elle a la particularité de ne pas avoir besoin d’une grande longueur de chaîne et peut même être utilisée avec une ligne en corde uniquement. Elle n’est plus guère utilisée car trop encombrante et incompatible avec les étraves des bateaux modernes. Par contre on l’appelle souvent l’ancre de miséricorde car là où toutes les autres ont été incapables d’arrêter un bateau, elle peut parfois le faire. Munie d’une bouée en surface, ce sera donc le mouillage du zodiac le long duquel descendront les plongeurs. Elle est embarquée dans le canot pneumatique avec son cordage et sa bouée constituée encore d’un petit pare-battage décoré avec des bandes d’adhésifs rouges. Patrick part avec Alex en emportant un GPS portable et à la position précise où doivent commencer les recherches, ils descendent l’ancre et reviennent au bateau. Le chantier est installé.
Dom et Béa veulent faire une première plongée tout de suite. Ils s’équipent chacun avec un des blocs bi-bouteilles de deux fois dix litres. Patrick pilote le zodiac jusqu’à la bouée.
Descendre à cette profondeur nécessite compétence et prudence. Le plongeur est tributaire en premier lieu de sa réserve d’air. Plus il descend profond plus la quantité d’air consommée augmente. S’il reste longtemps au fond, il lui faudra aussi marquer un ou plusieurs paliers à la remontée pendant lesquels il aura encore besoin d’air. Un plongeur raisonnable gardera un tiers du volume d’air en sécurité. Par exemple pour une plongée à trente mètres avec vingt litres d’air, il ne restera pas au fond plus de trente minutes et marquera un palier d’au moins dix minutes à trois mètres de la surface. Il ne fera pas plus de deux plongées dans la même journée avec un temps de récupération entre les deux. À cette profondeur il y a encore suffisamment de lumière le jour pour y voir. Les couleurs sont pâles, le plongeur est dans une atmosphère bleutée. La visibilité dépend de la teneur en particules dans l’eau.


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Arrivés à la bouée, ils remontent un peu du cordage pour être à pic de l’ancre sans pour autant la décrocher du fond. Le zodiac ne tire pas beaucoup, il ne risque pas de la faire chasser. Les plongeurs se mettent à l’eau et descendent jusqu’au fond le long de la corde. Patrick enregistre le point sur son GPS portable. Il est en liaison VHF avec le bateau qui se trouve à environ un kilomètre et informe Alex.
— Ça y est, ils descendent.
— Tu as mémorisé la position ?
— Oui.
— Comment est le courant ?
— Ça ne tire pas trop et ça tient bien au fond.
Toutes les radios VHF du bord ont été modifiées par Alex, c’est-à-dire que le canal 1, rarement utilisé dans la pratique emploie une fréquence qui ne correspond à aucun des canaux standards de la bande marine. Un autre bateau ne peut pas entendre ce canal et un scan de tous les canaux ne détectera pas d’émission sur cette fréquence. C’est le canal du Sirius et uniquement le sien.
En arrivant en bas ils commencent par planter un peu plus l’ancre pour garantir sa tenue.
L’attente qui doit normalement durer trente minutes maximum commence. Patrick n’a rien de spécial à faire si ce n’est de se laisser ballotter au grès de la houle. Il s’asperge d’eau de temps en temps pour se rafraîchir. Au bout de vingt minutes, il sent une agitation au niveau de l’amarre. Dom et Béa signalent qu’ils sont en palier. Encore quelques minutes à attendre et ils émergent.
— Alors ça va ?
— Pas de problème. Par contre on n’a rien trouvé.
— Tu m’étonnes.
Le zodiac rentre au bateau où tout le monde les attend avec impatience et crie en cœur avant même que le moteur soit arrêté :
— Alors ?
— Attendez, on arrive, dit Dom.


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Le matériel est monté sur le bateau. Le zodiac amarré à ses bossoirs. Béa suivie de Dom et de Patrick monte à bord.
— Comment c’est au fond ? demande Alex impatient.
— Le fond est constitué principalement de sable de corail, explique Dom. On n’a pas vu de rocher. C’est pratiquement plat. Plutôt lunaire, la visibilité est correcte tant qu’on ne brasse pas le sable. Ce n’est pas vraiment un aquarium mais il y a de la vie, pas mal de poissons, des petits et des gros, pas de requin en vue. On a parcouru une zone d’une centaine de mètres autour, sans trouver d’épave.
— Fallait pas s’attendre à un miracle.
Murielle amène des rafraîchissements qui font du bien à tous. Puis les blocs de plongée sont rangés dans leurs supports et reliés à la rampe du compresseur. Le groupe électrogène est démarré. On entend un doux ronron monter du fond du bateau. Puis le compresseur est mis en route et là c’est plutôt le style Harley-Davidson. Pour regonfler les deux blocs bi-bouteilles plus les deux autres, il faudra plus d’une heure de compresseur. C’est donc accompagné de ce doux tintamarre que le moteur est lancé, le bateau détaché et le cap mis sur La Blanquilla. Le chemin du retour se fera à la voile plein vent arrière avec juste le génois déroulé, Alex à la barre. À mi-chemin le compresseur s’éteint automatiquement car les blocs sont gonflés. Le groupe est arrêté et l’équipage peut apprécier le charme d’une navigation tranquille malgré le roulis au vent arrière sous génois seul. Le Sirius revient à South Bay et retrouve son camp de base au calme.


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