Ce reportage publié dans une revue très
connue sera le point de départ de sa carrière. Après qu’un autre collègue
spécialisé dans la vidéo, rapidement formé à la plongée et la prise de vue
sous-marine, les ait rejoints, ils sont partis à la recherche d’images
témoignant de la pollution des coraux dans plusieurs mers du monde. La Mer
Rouge, la Polynésie et bien sûr l’Australie dont la barrière de corail
blanchit à vue d’œil. Ils mirent l’accent sur la disparition au niveau
mondial de quinze pourcents du corail avec les conséquences dramatiques que
cela a sur la chaîne alimentaire. Enfin reconnu, on a commencé à
s’intéresser à son travail et à lui confier des missions. C’est ainsi que
Patrick s’est trouvé engagé dans une équipe partant en Guyane faire un
sujet sur l’orpaillage clandestin. Plus qu’un reportage, c’était une
véritable enquête qui a duré plusieurs mois. Il a fallu s’infiltrer dans ce
milieu violent en se rapprochant des réseaux qui s’occupent de
l’approvisionnement des sites d’extraction clandestins, de l’importation
de la main d’œuvre et de l’exportation de l’or pour révéler comment
cette ruée est en train de ravager la région par une exploitation sauvage. Les
forêts détruites, les rivières polluées par les métaux lourds contaminant
tout ce qui s’y trouve et finissant par tuer les hommes avant de rejoindre la
mer pour diffuser ce poison. L’accès aux sites d’extraction n’a pas été
facile. Même avec sa carrure, Patrick s’est plusieurs fois sentit tout petit
face à des fusils tenus par des gaillards n’ayant pas envie de le laisser,
lui et ses copains, voir ce qu’ils ne voulaient pas montrer. Il leur a fallu
être persuasifs, rusés et parfois courir vite. Il est le seul à ne pas avoir
été vraiment surpris par l’histoire de
Murielle.
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