L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 27
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L'OR DES GARIMPEIROS : Chapitre 27

L'or des 
garimpeiros

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Chapitre 27



Depuis quelques jours, Alex observe les cartes météo avec un peu plus d’attention matin et soir car une onde tropicale circule sur l’Atlantique et va bientôt atteindre la longitude des Antilles. Une onde tropicale n’est pas vraiment une tempête mais plutôt un passage de fronts avec de brusques rotations du vent vers le sud-est parfois même jusqu’au sud avec des grains quelquefois forts accompagnés de pluies intenses. Elle peut être plus ou moins marquée selon les conditions de température et d’humidité dans la ZIC. Certaines ne se manifestent que par une rotation du vent avec un ciel plus nuageux et des pluies. Par contre il arrive que dans une onde tropicale forte, une dépression se forme et donne lieu à un coup de vent violent ou même qu’elle dégénère en cyclone. Pour l’instant la saison des cyclones n’est pas encore commencée et le risque est faible d’autant qu’à cette longitude, ils circulent généralement beaucoup plus au nord sans concerner les îles vénézuéliennes. Dans le pire des cas, South Bay serait à l’abri d’une forte houle envoyée par un cyclone circulant plus haut, par contre la faible hauteur de l’île ne protégerait pas bien la baie de vents forts et il serait nécessaire dans ce cas de rajouter des ancres pour tenir le bateau. Il y a trois mouillages complets à bord pour les cas difficiles mais leur mise en œuvre est longue. D’autant que ces ancres, chaînes et cordages sont rangés et amarrés dans les fonds sous le carré et dans le poste avant du bateau. Rien que les atteindre relève du parcours du combattant compte tenu de tout le matériel qui y est entreposé. Habituellement il n’y a que deux personnes sur ce bateau, avec éventuellement un ou deux amis équipiers pour une courte période. Là, il a fallu embarquer six personnes avec leurs affaires, l’avitaillement pour une longue période, plus tout le matériel nécessaire à une expédition pour le moins spéciale en autonomie complète. Cela n’a été possible qu’en empilant beaucoup de choses ce qui limite l’accès à ce qui est dessous et en particulier le mouillage numéro deux. Si le problème se pose, il faudra donc anticiper pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée.


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Alex et Nina n’ont eu à sortir qu’une fois toutes les ancres, c’était à l’approche d’un cyclone. Ils ont posé les trois ancres à cent mètres d’une mangrove, les ont amarrées à l’arrière du bateau puis Alex a foncé dans la mangrove pour attacher d’abord provisoirement le bateau à ce qu’il trouvait. Il est ensuite descendu avec des aussières qu’il a solidement nouées à des troncs de palétuvier. Le bateau était tenu par ses trois ancres à l’arrière et trois troncs d’arbre à l’avant. Tout ce qui pouvait faire de la prise au vent avait été rangé : voiles, tauds, bôme, tangon, panneaux solaires etc… Le cyclone est arrivé avec des vents de deux cents kilomètres heure ce qui n’est pourtant pas le maximum observé dans certains phénomènes extrêmes où il peut dépasser trois cents kilomètres heure. Le bateau était couché sur l’eau. Alex est parfois sorti dans le cockpit à quatre pattes, muni d’un masque de plongée car il est impossible d’ouvrir les yeux face à un tel vent avec une pluie dense ce qui équivaudrait à regarder un nettoyeur haute pression de face et appuyer sur la gâchette. La visibilité est totalement nulle et rien que respirer nécessite de tourner la tête. Il s’est parfaitement rendu compte que s’il se levait et écartait les bras, il s’envolerait. Quand le vent s’est calmé, un des palétuviers était arraché mais même si elles avaient donné un peu, les trois ancres avaient tenu. Alex a gardé de cette aventure le souvenir d’une chose à voir une fois dans sa vie mais aussi d’une grande frustration car il est évident que dans une situation pareille quoi qu’il soit arrivé, il n’aurait rien pu faire. Il était totalement impuissant. Ce n’était tout simplement pas le jour. Un rappel de Dame Nature à tous les prétentieux qui pensent que tout problème a une solution et croient la connaître. Non il arrive un moment où l’homme n’est plus qu’un grain de poussière qu’elle peut éliminer juste en soufflant dessus. C’est une leçon d’humilité pour lui rappeler que s’il est là, c’est qu’elle le veut bien encore mais que ce n’est pas forcement définitif. L’être humain devra un jour renouveler son bail et à la façon dont il s’y prend, ce n’est pas gagné.
À courte échéance il est prévu que l’Alizé se renforce mais en restant à l’est. La mer va se creuser. South Bay est bien protégé de toutes les directions sauf du sud-ouest au sud-est. En cas de vent fort du sud, la solution de repli est d’aller mouiller devant House Anchorage mais sans y entrer car cette baie est trop petite pour pouvoir y étaler une grande longueur de chaîne. Sur le chantier, les conditions vont devenir plus difficiles. Le mouillage de l’îlot Orquilla risque d’être très agité, l’accès au lieu de plongée en zodiac sportif surtout pour déplacer l’ancre vers la position à explorer.
L’analyse météo de ce matin est inquiétante mais après deux jours à ronger son frein, toute l’équipe est d’accord pour se dépêcher avant que ça se gâte.


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Le Sirius lève l’ancre et quitte le mouillage. Dès que le bateau sort de l’abri de l’île, il est cueilli par un fort vent d’est auquel Alex ne s’attendait pas vraiment. Le bateau avance face au vent dans une mer formée avec la grand-voile à deux ris, bien plate pour stabiliser le bateau. Dans ces conditions, il progresse à moins de quatre nœuds moteur à mille huit cents tours soit le régime dit « de croisière » et il lui faudra presque trois heures à cette allure désagréable pour atteindre le mouillage de l’îlot Orquilla. Le bateau fend les vagues de face et parfois les embruns volent jusqu’au pare-brise de l’abri de descente. Aucun passionné de voile n’aime forcer un passage au moteur face au vent. Un voilier marche mal et devient très inconfortable dans ces conditions. Mais en louvoyant contre ce vent, il lui faudrait le double de temps pour arriver. Alors tant pis si la navigation est moins élégante et plus pénible mais le Sirius forcera le passage avec son puissant moteur en bondissant sur les vagues. Depuis la Martinique le bateau n’a pas encore eu à subir des conditions pareilles, aussi Nina va vérifier en bas si rien ne bouge jusque dans le poste avant où s’entasse tout le matériel plus empilé que rangé. Elle ressort un peu pâle et pour se remettre l’estomac en place passe la tête au-dessus de l’abri de descente. Le bateau plonge dans une vague, elle reçoit immédiatement l’équivalent d’un seau d’eau dans la figure ce qui lui rend ses couleurs.
— Merci, ça va mieux.
Alex aime cet esprit. Le bateau avance et petit à petit le pare-battage qui marque le mouillage apparaît. Derrière le petit îlot, la mer se calme un peu mais pas autant qu’il aurait aimé. Heureusement qu’un ancrage fixe a été installé car des manœuvres d’ancre auraient été délicates. Il espère seulement que l’installation tiendra. Le bateau approche. Nina est à l’avant avec sa gaffe.


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Lorsqu’il s’agit d’amarrer le bateau à une bouée de corps mort, celle-ci disparaît de la vue du barreur bien avant qu’elle ne soit accessible, aussi pour ce type de manœuvre c’est un autre ballet qui s’exécute, on voit la gaffe de Nina tendue vers l’avant, en haut en bas, à droite à gauche, à la façon d’un sémaphore. Et sans que l’on puisse dire précisément la définition de chacun des signes, il sait où est la bouée et en général est en mesure d’amener l’étrave à sa verticale. Lorsqu'elle se penche sur le balcon avant pour attraper soit l’anneau de la bouée, soit un bout permettant de s’y amarrer, il sait qu’il a réussi sinon il a droit à un regard explicite de Nina l’informant clairement qu’il s’est raté, qu’il doit recommencer et qu’il n’a pas intérêt à se rater une deuxième fois. Il réussit sa manœuvre du premier coup. Il la voit attraper le bout d’amarrage et comme à son habitude à ce moment-là, elle jette la gaffe sur le pont derrière elle sans avoir remarqué Béa qui venait justement pour l’aider et lui donne un grand coup de gaffe dans les tibias. Alex avait oublié d’avertir que quand Nina opère sur le pont avant, il ne faut pas passer derrière. Elle est confuse et Béa en sera quitte pour un bel hématome. Heureusement elle s’y connaît en pommade et a ce qu’il faut. Alex lui demande si un hématome n’est pas une contre-indication pour plonger. Comme toute réponse, Béa rigole en hochant la tête. Tant bien que mal l’équipe est à pied d’œuvre. L’équipage se désaltère un peu. On discute surtout du temps qu’il fait, de l’état de la mer. Tout le monde se rend bien compte que les conditions ont changé. Sans être pour autant le magazine de l’extrême, ce n’est plus la croisière s’amuse. Dans un premier temps il va falloir déplacer l’ancre du zodiac pour la repositionner exactement à l’endroit où les épaves devraient en principe se trouver. Si le temps avait été plus calme, l’opération aurait été faite juste avant de plonger ce qui économisait un voyage en zodiac. Mais Alex a préféré d’abord aller s’occuper de l’ancre avec Patrick sans être encombré par le matériel de plongée et ne pas solliciter inutilement les plongeurs. La position mémorisée dans le GPS portable, ils s’éloignent avec le pneumatique en faisant des bonds dans les vagues. On entend un youhou de Patrick qui trouve ça amusant. Le petit pare-battage blanc avec ses bandes rouges est toujours là et Patrick commence à relever l’ancre. Arrivé à la verticale, il sent la résistance due à l’arrachage et la remonte encore de quelques mètres. Alex va ensuite piloter le zodiac jusqu’à la position grâce au GPS heureusement étanche. Le poids de Patrick, plus l’ancre à l’extrême avant, le fait se planter dans les vagues et embarquer beaucoup d’eau. Alex doit rester bien à l’arrière pour ne pas que l’hélice du moteur sorte de l’eau. En fait il aurait fallu une personne de plus pour contrebalancer le poids de Patrick qui arrive cependant à tenir le mouillage d’une main en écopant de l’autre. Une fois parvenu à la position précise, Alex avance encore au vent d’une dizaine de mètres et demande à Patrick de redescendre l’ancre. Il la laisse filer, puis juste avant d’arriver à la bouée, la retient un peu pour qu’elle se plante en traînant un peu au fond. C’est fait. Après avoir écopé, ils rentrent au bateau et amarrent le zodiac à couple.


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