LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 9 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 9
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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ISBN 9789403815626


Chapitre 9



Alex appelle Patrick puis Hervé et leur demande d’allumer une tablette pour organiser une visioconférence afin de pouvoir échanger leurs idées plus facilement.
Une visioconférence par satellite entre deux bateaux en mer et un correspondant à terre, le tout cramponné dans un voilier qui fonce au près à sa vitesse maximum en faisant des bonds sur les vagues ! Sacré Alex.
Une fois les contacts établis, il commence :
— Il faut que nous réunissions nos réflexions, car je me rends compte qu’on ne sait pas trop où on va. On a récupéré le bateau, c’est bien, mais vide et sans son bib, ce qui laisse présager un drame. On a lancé des moyens de secours importants sur une simple hypothèse qu’il est impossible de vérifier. Elle nous amène à penser que le radeau de survie a été mis à l’eau aux environs de la position 15°54N 67°55W avec trois personnes à bord, mais on ne peut être sûr d’aucune de ces deux affirmations. Pour commencer, sur l’Ombre Blanche, vous n’avez toujours pas trouvé d’indice de la présence de trois personnes ?
— Non, répond Pascale. Aucune trace. On a cherché jusque dans les moindres recoins. On n’a trouvé aucun indice. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il ne s’est pas battu tout seul. Il n’aurait pas eu besoin de défoncer cette porte et il n’y aurait pas eu cette consommation importante de scotch d’emballage dans la cabine arrière et dans le carré. Il y avait donc forcément plusieurs personnes à bord qui, en plus, n’avaient pas l’air de bien s’entendre.
— Bon, Patrick, est-ce que tu as du nouveau au sujet des deux jeunes qui auraient pu embarquer sur le bateau ?
— Malheureusement, je n’ai rien trouvé de nouveau. Des gens de la marina ont même fouillé les corbeilles à papier pour voir si par hasard ils y retrouveraient l’annonce avec un numéro de téléphone, mais elles ont sans doute déjà été vidées. Ne pouvant trouver des preuves qu’ils étaient partis sur l’Ombre Blanche, j’ai cherché à savoir si quelqu’un les aurait vus sur un autre bateau. J’ai questionné le personnel du ponton des carburants où les bateaux en partance font souvent un arrêt, les bars, les restaurants de la marina, tout. Rien. S’ils ont réellement trouvé un embarquement, je crains bien que ce soit sur l’Ombre Blanche à moins qu’ils aient changé d’idée et aient retiré leur annonce en renonçant à leur projet. L’affaire commence à faire grand bruit par ici, beaucoup en parlent et un appel à témoin est maintenant affiché à la marina.
— Il y a aussi une autre possibilité, reprend Alex, une de plus, selon laquelle deux des trois personnes à bord au départ n’auraient finalement pas pris la mer mais auraient débarqué sur un autre bateau, une annexe, etc., avant de quitter le Marin. Il faudrait peut-être demander à ceux qui ont assisté au départ s’ils auraient le souvenir d’une annexe à la remorque ou d’un autre bateau qui suivait. Cela expliquerait la présence d’une seule personne à bord. Les deux autres n’auraient été que des pilotes connaissant le coin et venus aider le troisième à sortir de nuit au milieu des cailles du cul-de-sac du Marin ou éventuellement des livreurs, car il faut bien se dire que tout cela n’a pas été monté pour le plaisir mais sans doute pour un trafic quelconque. Je suis certain qu’il y avait quelque chose d’illicite à bord au départ qui ne s’y trouve plus maintenant. Quelque chose de peu encombrant qui a pu être chargé discrètement, mais quoi ? Dans ce cas, il faut bien qu’au moins une personne soit montée à bord en mer pour attaquer le voleur du bateau et lui prendre ce qu’il transportait. Il n’y a peut-être qu’une personne dans la survie.


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— Ou même personne, dit Murielle. Si seulement.
— Oui. Actuellement, un Breguet est en train de survoler la région. On le voit passer, repasser et sa progression se dessine sur le radar AIS. En voyant la précision avec laquelle ils ratissent méthodiquement le secteur, on se dit que si eux ne voient rien, ce n’est pas nous, au ras de l’eau, qui allons trouver. Donc, plutôt que de vouloir faire à notre vitesse ce qu’il fait vingt fois plus vite et en mieux, on fait route le plus vite possible en remontant au vent vers le centre de la zone pour se tenir prêt à se diriger rapidement vers une position qu’il nous communiquerait. Cela va nous prendre une bonne partie de la journée et pas mal de bords à tirer en s’aidant parfois du moteur, mais la mer s’est un peu calmée et on va pouvoir réfléchir plus sereinement. Pour l’instant, on est sur l’idée qu’il s’est passé quelque chose à bord autour du point 15°38N 66°34W ayant provoqué un fort ralentissement du bateau. Puis il est reparti, mais plus lentement, pendant presque vingt-quatre heures jusqu’à un point vers 15°54N 67°55W. Là, il s’est passé quelque chose de grave allant jusqu’à l’arrêt total du bateau et son évacuation. C’est ce qui nous a paru le plus probable et qui sera confirmé si les recherches en cours aboutissent. On va le savoir dans la journée. Sinon, il faut repartir de zéro, oublier totalement ce qui nous a fait élaborer cette théorie, trouver autre chose.
— Je viens d’appeler les témoins du départ nocturne, dit Patrick qui s’était éloigné. Ils sont formels. Il n’y avait pas d’annexe en remorque et pas d’autre bateau en marche aux alentours. Ils ne savent pas non plus comment ils ont embarqué car ils ne les ont pas vus faire et ils ignorent depuis combien de temps ils étaient à bord.
— Bon, reprend Alex, encore une idée à oublier. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que nous avons nous-mêmes orienté les recherches en partant de cette position supposée d’évacuation du bateau, car c’est celle où il s’est arrêté. Essayons de faire abstraction de cette association de faits et considérons ces événements comme indépendants. Le bateau n’aurait-il pas pu être évacué précédemment alors qu’il était en route sous pilote automatique ? Puis, abandonné à lui-même, il aurait fini par avoir un problème, par exemple l’écoute dans l’hélice, ce qui l’aurait arrêté. Je pose cette idée uniquement comme base de réflexion, car je sais que telle quelle, elle ne tient pas. Cela impliquerait l’embarquement dans un bib à partir d’un bateau en marche, ce qui est pratiquement impossible ou en tout cas extrêmement hasardeux.
La synthèse vocale de l’ordinateur de navigation annonce un écart de route et Nina appelle Alex pour les aider à virer de bord. Il abandonne un moment ses amis à leur visioconférence et monte sur le pont où l’air lui semble soudain beaucoup plus respirable qu’en bas. Ils virent de bord, règlent les voiles et Alex redescend dans le carré, maintenant incliné de l’autre côté. Nina et Béa gèrent parfaitement la route. La progression est bonne. Il peut à nouveau se concentrer sur ce qui a pu se passer sur l’Ombre Blanche et retourne à sa visioconférence.
— Si on dissocie le moment de l’évacuation du bateau de celui où il s’est arrêté, dit Murielle, il apparaît que le bib a pu être mis à l’eau pendant deux périodes : à la fin du parcours vers là où vous l’avez retrouvé, mais aussi pendant les douze heures où il s’est passé quelque chose sans que l’on sache quoi, pendant lesquelles il n’a avancé que d’une trentaine de milles. Est-ce que le bib n’aurait pas pu être mis à l’eau à ce moment-là ?
— C’est encore plus grave, répond Alex, car cela signifierait que les gens qui sont dedans dérivent depuis une ou deux journées de plus. Enfin, puisque le bateau a repris sa route, il a bien fallu que quelqu’un le manœuvre, ce qui voudrait dire que toutes les personnes présentes à bord ne sont pas descendues dans la survie. À partir de là, deux scénarios se dessinent. Soit une partie de l’équipage évacue le bateau et l’autre continue à bord, mais pourquoi, dans quel but ? Soit, et là c’est terrifiant, une partie de l’équipage met l’autre dans le bib, l’abandonne en mer et reprend sa route. Dans ces conditions, la zone dans laquelle le radeau est susceptible de se trouver devient immense.


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— Oui, même si c’est terrible, ça tient debout, intervient Pascale, mais je pense qu’il ne faut pas oublier les indices que nous avons trouvés à bord, les traces de bagarre et surtout ces bandes de scotch d’emballage arrachées qui ont incontestablement été utilisées pour ligoter une ou plusieurs personnes, et à mon avis plusieurs, car il y en a beaucoup. Donc, si des pirates étaient montés à bord ou si une partie de l’équipage avait voulu se débarrasser de l’autre, quel était l’intérêt du ligotage ? Pourquoi ne pas mettre directement la ou les personnes à éliminer dans le bib sous la menace de l’arme ? Il n’était peut-être pas prévu de se débarrasser de cette ou ces personnes immédiatement, raison pour laquelle elles auraient été attachées et séquestrées, sans doute dans la cabine. Plus tard seulement, la décision de les éliminer étant prise, elles sont détachées et abandonnées dans le radeau de survie. Dans ce cas, sa mise à l’eau vers la fin du parcours tient toujours.
— Donc, la seule chose dont on est sûr, en conclut Alex, c’est qu’on n’en sait rien, ce qui me perturbe gravement. En fait, je pense qu’il faudrait contacter à nouveau les autorités en leur faisant part de nos doutes et en leur demandant, s’ils ne trouvent rien, d’élargir la zone de recherche d’au moins cinquante milles vers l’est, mais je ne sais pas s’ils pourront couvrir une surface pareille dans la journée. Murielle, tu peux t’en occuper encore ?
— Elle est déjà au téléphone, répond Patrick.
— On ne sait même pas qui est dans ce radeau, reprend Alex. Ça peut être les deux jeunes qui cherchaient un embarquement. Ça peut être le voleur du bateau, mis de force dans le radeau par des assaillants ayant abordé le voilier pour lui prendre ce qu’il transportait. Ça peut aussi être les attaquants dont le voleur du bateau aurait réussi à se débarrasser de cette manière. On peut aussi se poser la question suivante : pourquoi envoyer quelqu’un à la mort en le mettant dans un radeau à la dérive alors qu’on a un gros calibre en main ?
— Ça ne doit pas être facile pour tout le monde de tuer quelqu’un de sang-froid, répond Béa. L’abandonner en mer peut donner l’illusion de lui laisser une chance, surtout si on envisage de communiquer sa position ultérieurement.
— Comment ça se passe sur l’Ombre Blanche ? demande Alex.
— Tout se passe bien, répond Dom. On progresse tranquillement vers le sud-est. On pense rentrer à Sainte-Anne et on se fera remorquer par un de mes bateaux de plongée pour rentrer au Marin. Il n’y a aucun souci de notre côté.
— Très bien. Nous, on reste sur zone en remontant au vent et en restant dans l’axe de la route suivie par l’Ombre Blanche. Simplement, on considère que la zone puisse s’étendre beaucoup plus vers l’est.


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