LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 7 ALBERT SOLDER
ouverture menu Le Tresor de Roberto Buarque

LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 7
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

Mots-Croisés-Online vous offre l'intégralité de ce roman pour une lecture en ligne. Pour plus de confort vous pouvez aussi acheter le livre ici :

Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 

amazon.fr

ISBN 9789403815626


Chapitre 7



Le Sirius repart au près serré, en suivant d’abord à distance l’Ombre Blanche. Il va se lancer à la recherche d’un radeau de survie, à la dérive quelque part sur la mer des Caraïbes.
Alex à la barre réfléchit à voix haute :
— Logiquement, le radeau a dû être mis à l'eau le jour de notre départ du Marin puisque c’est à ce moment-là que le bateau s'est arrêté d’avancer. Il a probablement dérivé dans la même direction que lui mais moins vite car le bateau n’avait pas perdu ses mâts et avait même son génois déroulé qui, bien qu’en lambeaux, devait le tirer dans le sens du vent. C’est cohérent avec les distances entre les positions reçues qui laissaient penser à une dérive assez rapide. On peut supposer que le radeau se trouve actuellement entre la position où le voilier s’est arrêté d’avancer et celle où nous l’avons rejoint. En remontant au vent et en ratissant une zone d’environ dix milles de part et d’autre de l’axe de cette route, on a peut-être une chance de tomber dessus. Donc, on tire un bord de vingt milles en regardant bien partout et on vire de bord. On refait la même distance sur l’autre bord, puis on recommence. La nuit, on reste à la cape pour s’éloigner le moins possible. Le radeau a des bandes radio-réfléchissantes sur sa tente. On pourra peut-être le voir au radar, mais pas de loin, car il est au ras de l’eau. La mer est assez forte et risque de le masquer au milieu des échos renvoyés par les vagues.
— Attention, réplique Nina, tu oublies le flingue, la bagarre, l’impact de balle et le fait que le bateau ait été volé, ce qui se fait rarement pour une simple croisière d’agrément. Peut-on vraiment raisonner comme s’il s’agissait d’une fortune de mer ? Il a pu se passer tout et n’importe quoi à bord. Comme tu l’as dit, il est aberrant d’abandonner un bateau qui flotte uniquement parce qu’il a une voile déchirée et une corde dans l’hélice pour se mettre dans un radeau. Mais est-ce que la survie a vraiment été mis à l’eau au moment de ces événements ? Rien ne le prouve.
— Bien sûr, je sais que tu as raison, lui répond Alex. D’autant que si on observe la progression du bateau depuis le Marin, il y a eu à un moment donné une rupture où il a pu s’arrêter ou ralentir fortement, on ne sait pas exactement. Puis, il serait reparti mais plus lentement jusqu’au moment où, finalement, il s’est arrêté. Que s’est-il passé à ce moment-là ?


Le trésor de Roberto 
Buarque

Pour lire ce roman de manière plus agréable, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403815626



— Donc, on peut partager le parcours de l’Ombre Blanche en quatre périodes, dit Béa. La première, il quitte le Marin, tout va bien, il avance à sa vitesse normale. La deuxième, il s’arrête ou ralentit fortement. À ce moment-là, il doit se passer quelque chose d’important à bord. Mais quoi ? La troisième, il reprend sa route mais va moins vite qu’avant alors que les conditions météo sont les mêmes. Pourquoi ? Enfin, la quatrième, pendant laquelle il n’avance plus et est abandonné.
— Il y a aussi deux choses qui peuvent avoir leur importance, continue-t-elle. L’arme avec la balle dans le plafond est probablement en rapport avec la bagarre dans la cabine. Ensuite, on ne s’est pas beaucoup intéressé à cette corde qui pendait au niveau du cockpit avec une boucle. Quelqu’un ne l’aurait-il pas installé là pour s’attacher et tenter de libérer l’hélice en plongeant sous la coque ? Ce qui, bien sûr, ne pouvait pas se faire si le bateau avançait.
— Tout cela tient debout, bien sûr, mais je pense aussi à autre chose, reprend Alex. On est d’accord sur le fait que l’état du bateau ne justifiait pas son évacuation. Mais n’y aurait-il pas pu y avoir à bord un autre danger pouvant conduire à cette décision ? Et ce danger ne serait-il pas lié à cette arme et à celui qui la détenait ?
— Je tente une hypothèse, dit Nina. Ces trois personnes ne sont probablement pas des anges et n’ont sans doute pas que des amis. Le bateau n’aurait-il pas pu être attaqué en mer par des ennemis ? On ne sait pas pourquoi il a été volé. Qu’est‑ce qu’ils faisaient avec ?
— Nous avons pu retrouver l’Ombre Blanche parce que nous avions les positions grâce au serveur de fichiers GRIB, mais comment d’autres personnes auraient-elles pu le retrouver avec son transpondeur éteint ? répond Alex. Si le bateau avait été abordé, nous aurions vu des traces sur la coque. À moins qu’il ne l’ait été par un pneumatique.
— Il a pu être retrouvé par des gens connaissant sa route prévue ou au moins sachant où il allait, peut-être même par un avion, qui auraient guidé un autre bateau pour l’attaquer en mer avec un Zodiac, d’où l’absence de trace sur la coque, rétorque Nina. Ils pouvaient aussi avoir un rendez-vous en mer à une position précise, mais ses ennemis, en ayant eu connaissance, sont intervenus et l’opération s’est mal passée. Certains trafics peuvent justifier des moyens importants.


Le trésor de Roberto 
Buarque

Passez moins de temps sur vos écrans, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403815626



— Tout cela est possible, mais ne repose que sur de vagues hypothèses, conclut Alex.
Nina téléphone à Murielle pour obtenir des informations sur le déclenchement des secours. Elle a fait tout ce qu’il fallait et a communiqué la route du bateau ainsi que la zone où est supposé se trouver le radeau. Des recherches aériennes vont être lancées, mais pas avant le lendemain, car il est trop tard pour que des secours aient le temps d’intervenir avant la nuit. Un avion va décoller de bonne heure et ratisser la zone. Nina lui fait part de leurs réflexions et de leurs doutes. Murielle a aussi prévenu la police de la gravité de la situation. D’autre part, on l’a informée que l’Ombre Blanche n’est plus considéré comme un bateau volé, mais reste un bateau en cours de rapatriement avec une avarie. Les propriétaires sont priés de prendre contact avec les autorités lorsqu’il sera rentré au port et en sécurité. Comme si c’était le plus important... Patrick, de son côté, mène une enquête au Marin pour essayer de savoir ce qui s’est passé et qui sont ces voleurs. Il est allé voir au centre de plongée si tout se passait bien et lui demande de rassurer Béa. Ils se débrouillent, et il a proposé son aide au cas où ils auraient besoin de quelqu’un, non pas pour remplacer un plongeur, mais au moins pour de la logistique ou autre.
Béa est rassurée de savoir que son équipe peu travailler sans eux et que Patrick est là si nécessaire.
Alex demande maintenant à virer de bord. Il voudrait rejoindre l’axe de la dérive de l’Ombre Blanche avant la nuit qui approche. Ils n’ont rien vu qui puisse ressembler à un radeau de survie. On parle de chercher une aiguille dans une botte de foin, mais on pourrait aussi bien dire un radeau sur l’océan. Le Sirius va passer la nuit à la cape, génois roulé, trinquette à contre et grand-voile à deux ris, ce qui le rend relativement confortable malgré la houle. Après un repas sans Dom au fourneau, donc principalement à base d’une conserve qui les conduira de façon très lointaine vers Castelnaudary, ils feront trois quarts de surveillance de quatre heures, ce qui les amènera à l’aube d’une nouvelle journée de recherches. Pendant la nuit, Alex, qui se repose, écoute Nina et Béa discuter dans le cockpit. Elles ont un point commun, c’est que toutes les deux vivent avec quelqu’un d’intenable, Alex sur l’eau et Dom dessous. Elles reconnaissent cependant que cela leur plaît et qu’elles ne voudraient pas changer. Nina confie à Béa qu'Alex, maintenant âgé de soixante-cinq ans, un âge où l'on commence à regarder le chemin parcouru plus que celui restant à parcourir, s'est mis à écrire un livre qu'il refuse catégoriquement de considérer comme ses mémoires et dont le titre est « Une vie de cancre ». C’est assez drôle, et si ce n’est pas ses mémoires, ce sont celles de quelqu’un qui lui ressemble assez.


Le trésor de Roberto 
Buarque

Pour lire ce roman de manière plus agréable, achetez le livre.

Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

Prix : €14.00

Acheter sur 
amazon.fr

ISBN 9789403815626


Continuer la lecture en ligne : Chapitre suivant >>>


www.mots-croises-online.com
Le site de référence des cruciverbistes et verbicrucistes de langue française.