LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 29 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 29
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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Chapitre 29



Patrick ne peut pas rester sans savoir. C'est son métier de reporter qui veut cela. Il a déjà rassemblé beaucoup d’informations par téléphone et échangé de nombreux documents avec ses collègues au Venezuela et au Brésil. Mais pour aller plus loin, il doit se rendre sur place et s’informer. Il connaît bien le Brésil et a déjà enquêté dans les milieux de l’orpaillage clandestin. Il est persuadé que Roberto Buarque n'a rien à voir avec un trafic de drogue quelconque, mais plutôt avec une affaire liée à l'extraction d'or et plus précisément son acheminement ou son commerce. Murielle l'accompagne donc à l'aéroport en priant pour que la voiture tombe en panne, qu'il y ait une grève des aiguilleurs du ciel ou toute autre raison qui fasse qu'il ne puisse pas partir. Hélas, elle ne peut que regarder s'envoler l'avion qui l'emmène loin d'elle.
Il va d'abord se rendre à Itaituba, une petite ville située dans l'état du Pará, dont le surnom est « cidade pepita », ce qui se traduit par « ville pépite ». C'est un haut lieu de l'orpaillage et c'est là, et plus précisément à l'aéroport Wirland Freire, que Roberto Buarque a été vu pour la dernière fois en train de voler un avion, selon son habitude. Patrick va d'abord rencontrer le responsable de la sécurité du site pour visionner l'enregistrement archivé de la caméra de surveillance, où on le voit approcher en boitant franchement de la jambe droite et monter avec difficulté dans l'avion. Il porte un petit sac de voyage marron qui, en zoomant, a l'air plutôt vide. Les moteurs démarrent et, sur les enregistrements des autres caméras, on le voit se diriger vers le début de la piste. Il attend son autorisation et s’y engage pour décoller. Patrick apprend que deux heures plus tard, une personne se présentant comme étant le pilote est arrivée, s'étonnant que l'avion n'ait pas été sorti du hangar. On lui a répondu que non seulement il avait été sorti, mais qu'à cette heure, il devait être loin. C'est aux propriétaires qu'il appartient d'assurer la sécurité contre le vol de leurs appareils lorsqu'ils sont sur le parking et non pas à l'aéroport. Le pilote aurait dû être là lorsque l’avion a été sorti du hangar.
Patrick demande si cet appareil avait un pilote attitré, ce à quoi on lui répond que non, parce qu'en général, ces avions peuvent être loués, que peu sont à l'usage d'une seule et même personne et qu'ils ne servent en fait qu'occasionnellement. Donc les pilotes sont le plus souvent employés à l'heure ou à la journée.
L'avion était un De Havilland Twin Otter DHC 6, qui a la particularité de pouvoir décoller et se poser sur des pistes courtes. Il appartenait à Pedro Medeiros, un chef de bande qui règne sur plusieurs milliers d'orpailleurs travaillant entre autres sur le rio Madeira. Ce milieu, constitué en groupes armés, bénéficie d'une impunité alimentée par le pouvoir brésilien, qui s'y retrouve et encourage même cette pratique. Il s’agit d’organisations criminelles sévissant avec un pouvoir financier énorme. De nombreux clans de ce type opèrent en Amazonie. La banque centrale brésilienne a doublé le montant de ses réserves d'or en quelques années, grâce à cette activité destructrice pour la nature et qui tue chaque année des centaines de personnes.


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Patrick demande où était habituellement stationné cet avion et apprend qu'il était à l'abri dans le hangar G3. En remontant le temps sur les vidéos, on peut voir deux personnes du personnel de l'aéroport le sortir avec un vieux tracteur fumant et le caler sur l'aire de stationnement. Par contre, il n'y a pas de caméra à l'intérieur des hangars. Il demande alors s’il est possible de parler à une des personnes ayant sorti l’appareil. On lui indique de se rendre vers les quelques hangars qui bordent l'aire de stationnement, où il rencontre un des deux employés pour savoir s'ils n'ont rien constaté d'anormal ce jour-là. Non. Comme d'habitude, ils ont été prévenus par téléphone qu'ils devaient sortir cet avion, maintenu toujours prêt à décoller par son mécanicien attitré. Patrick cherche à savoir si rien de spécial ne s'est passé dans les jours précédant son dernier décollage et si personne n'a été vu tourner autour. Les questions qu'il pose et le fait qu'il se soit présenté comme étant envoyé par la sécurité laissent son interlocuteur penser qu'il fait une enquête officielle liée à sa disparition, comme le ferait la sécurité aérienne ou une compagnie d'assurance, et il ne le détrompe pas. Personne n'a été vu autour de l'avion, ce qui ne veut pas dire que personne n'est venu. Rien d'anormal n'a été remarqué le jour du départ ni les jours précédents. Par contre, le lendemain, un local technique situé au fond de ce hangar a été fracturé. Comme celui-ci n'est pas utilisé et ne contient absolument rien d'intéressant, personne ne s'en est soucié. C’est presque un hasard si cet employé pense à lui parler de cette anecdote. Patrick demande à le voir, et on l’y conduit. Il s’agit d’une pièce à peu près vide avec un établi au fond. Seules deux ouvertures horizontales, au ras du plafond, sans vitre ni barreau et trop étroites pour permettre le passage d'un homme, éclairent la pièce. Au sol, traînent quelques bouts de cordages usés, des chiffons et des morceaux de ferraille rouillés. La porte métallique, qui était fermée de l'extérieur par un gros cadenas, n'a pas encore été réparée, et on voit bien qu'une des deux pattes percées par laquelle passe l'anse, pourtant profondément scellée dans le mur, a été arrachée. L'interlocuteur de Patrick précise d'ailleurs qu'en temps normal, ce cadenas n'est même pas fermé et ne sert que de crochet à cette porte, qui sans cela, s'ouvre toute seule. La clé doit sans doute se trouver dans le hangar de maintenance à plusieurs centaines de mètres du hangar G3, mais il n'en est même pas certain. Il ne voit pas qui aurait pu le fermer, ni pourquoi, ni même depuis quand il l'est, et la raison pour laquelle cette porte a été forcée lui est incompréhensible. Elle n'a d'ailleurs pas été forcée mais plutôt défoncée, et ce que remarque rapidement Patrick, de l'intérieur, donc non pas pour entrer dans la pièce mais pour en sortir. C'est maintenant évident, au moins une personne a été ligotée et enfermée dans cette pièce, et probablement plusieurs, compte tenu des morceaux de corde retrouvés et de la solidité de la porte, qui a certainement nécessité beaucoup d'énergie pour en venir à bout. En examinant de près les cordages et les chiffons, il en arrive à la conclusion qu'il y avait deux personnes ligotées et bâillonnées dans cette pièce, qui ont réussi à se libérer en usant leurs liens sur des ferrailles, puis en défonçant la porte.
Patrick, comme Alex, n'a jamais pensé que l'avion était vide. Pour lui, ce vol a été perpétré par Roberto Buarque dans le but de détourner une cargaison en partance d'Itaituba et de la transporter vers une destination encore inconnue en mer des Caraïbes, trop éloignée pour ce type d'appareil, et d'une manière plus discrète qu'avec un avion. Donc par la mer.


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Il commence donc à imaginer ce qui a pu se passer. Deux personnes ont amené ici ce qui devait être transporté et l'ont chargé discrètement dans l'avion alors qu'il se trouvait encore dans le hangar. Il devait s’agir de quelque chose de peu volumineux et qui rentrait dans un sac de voyage de la taille de celui de Roberto Buarque. Ces deux personnes sont probablement restées discrètement dans le coin pour surveiller l'avion et son chargement en attendant l'arrivée du pilote qu'ils devaient connaître. À moins qu'un mot de passe inconnu de Roberto Buarque ait été prévu ou toute autre méthode d'identification. Il arrive avant le pilote attitré, maîtrise les deux personnes avec une arme, les ligote et les enferme dans le local, dont il verrouille le cadenas, pouvant être fermé sans la clé. Il lui suffit ensuite d'attendre que l'avion soit sorti du hangar pour se substituer au pilote, comme il sait si bien le faire, et décolle. Il survole le nord du Brésil, la Guyane, et arrive au Venezuela. À un endroit qu'il connaît bien sur la péninsule de Paria, zone de non-droit où même la police ne s'aventure plus, proche de son repère, il saute en parachute avec son sac contenant le colis attaché sur le ventre. L'étape suivante pour Patrick est de savoir comment il a pu arriver jusqu'en Martinique et enfin découvrir ce qu'il transportait.
Si Roberto Buarque avait dans l'idée de convoyer son colis par la mer, la solution la plus évidente à partir de la péninsule de Paria, pour quelqu'un qui transporte quelque chose d'illicite, est de traverser clandestinement les Bocas del Dragón sur un bateau de « pêche » de Macuro vers Chacachacare, qui dépend de Trinidad, et rejoindre ensuite Chaguaramas par la navette. Patrick va donc s'envoler pour l'aéroport de Piarco à Port-d'Espagne. Il loue une voiture, se rend à Chaguaramas et s'installe dans un hôtel plutôt miteux mais discret. À partir de là, il va visiter les nombreux chantiers navals, les clubs nautiques, les bars, les restaurants, etc., avec la photo de Roberto Buarque, en mettant bien en avant son signe particulier qui est une claudication marquée de la jambe droite. À force de persévérance, il va trouver un petit hôtel encore plus miteux que le sien, du style Earle Hotel1. Après avoir réussi à décoller le réceptionniste de son écran de télévision en interposant sa large carrure entre lui et l'appareil, il lui met la photo de Roberto Buarque sous le nez et lui décrit l'homme qu'il recherche. Celui-ci se rappelle vaguement d'un client qui pourrait correspondre à la description, avec un passeport français dont il retrouve le nom sur un vieux cahier crasseux qu'il ouvre après y avoir essuyé d'un revers de main les restes de son dernier sandwich, visiblement au thon mayonnaise : Pierre Frelon. Patrick apprécie la nuance ; il est évident que pour cette personne, le nom figurant sur le passeport de ses clients n'est pas nécessairement lié à leur identité, mais ce n'est pas grave. Patrick sait maintenant que Roberto Buarque est passé par là. Il n'a plus qu'à retrouver comment il en est parti, car maintenant, grâce à ce personnage haut en couleur, il connaît la date de son départ ou au moins de l'embarquement sur le bateau avec lequel il est remonté jusqu'en Martinique, soit douze jours avant le départ nocturne de l'Ombre Blanche. Il appelle Alex, qu'il tient bien sûr régulièrement au courant de ses investigations, et comme dans son hôtel il n'a pratiquement pas accès à internet, lui demande de faire une recherche dans les archives de Marine Traffic. Son idée est de trouver tous les bateaux de plaisance partis de Trinidad dans les quelques jours qui suivent la date où Roberto Buarque a quitté son hôtel, et qui sont arrivés en Martinique dans les quelques jours qui ont précédé le vol du voilier de Pascale. Alex lui répond que c'est bien sûr possible, mais que le résultat sera limité aux seuls bateaux disposant d'un transpondeur AIS allumé, ce qui bien qu'étant généralement le cas pour ce type de navigation, n'est cependant pas systématique. Patrick veut quand même essayer et attend les résultats pour savoir s’il continue les recherches à Trinidad ou rentre en Martinique. Alex va trouver trois correspondances possibles. Deux bateaux sous pavillon français se sont rendus de Trinidad à la Martinique avec quelques escales : le Marie III et le Mauricette. Visiblement, des navigations à un rythme de croisière qui, compte tenu du nombre d’arrêts et des risques de contrôle que cela implique, ne correspondent certainement pas à ce que recherche quelqu’un qui voyage clandestinement avec quelque chose à cacher. Une troisième correspondance plus étrange irait mieux avec le personnage : un grand bateau suisse de dix-huit mètres, ancien, du nom de Carpe Diem qui est parti de Trinidad avec son transpondeur en marche et a fait route sans escale jusqu’au sud de la Martinique, où il a alors cessé de transmettre sa position, puis est réapparu au nord de l'île pour finalement continuer directement jusqu’à Saint-Martin. Si on considère la partie du trajet manquante, il s'avère que si le bateau avait continué de faire route directe, la vitesse aurait été diminuée de façon importante. Cela signifie qu'il a fait une escale en Martinique en ne jugeant pas utile de pouvoir être suivi, d'où le transpondeur éteint.
Actuellement, l'AIS du Carpe Diem ne transmet plus, mais cela peut signifier que le bateau, n'étant pas en navigation, il est simplement éteint, ce que les skippers de tous les bateaux devraient faire pour éviter d'encombrer inutilement le système à l'approche des zones portuaires. Sa dernière position connue le situe dans le lagon de Saint-Martin, et il est probable qu'il y soit encore.
Patrick s'envole donc pour la plus septentrionale des îles des Antilles françaises où il localise facilement le bateau au mouillage et attend tranquillement devant le ponton le plus proche que quelqu'un en débarque. Plusieurs personnes, deux femmes et deux hommes, rejoignent le ponton en annexe de la façon la plus naturelle en apparence pour aller faire des courses à terre. Il les aborde en leur montrant la photo de Roberto Buarque ou Pierre Frelon, se faisant aussi appeler Peter, et en leur demandant s'ils connaissent cette personne. Tous répondent en chœur par la négative, d'une manière beaucoup trop rapide pour des gens qui n'auraient effectivement jamais vu l'individu. Il est évident qu'ils le connaissent, mais n'ont pas très envie d'en parler. Il doit user de beaucoup de tact en expliquant bien qu'il ne fait pas partie de la police, n'a aucune intention belliqueuse, qu'ils ne risquent rien à lui parler et qu'il enquête juste à titre privé pour le compte du propriétaire d'un bateau que cet individu a volé et qu'il aimerait retrouver. Là-dessus, celui qui, bien que seulement équipé de son sac à provisions, semble être le skipper, se détend et répond à Patrick qu'il lui souhaite bien du plaisir s'il le retrouve, car ce type est un fou dangereux et lourdement armé.


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Patrick invite ses nouvelles connaissances à prendre un café avec des croissants car il est encore tôt à une terrasse où il fait bon vivre au bord de l’eau en regardant les bateaux et n’oublie pas de lancer l’application d’Alex sur son téléphone pour que la conversation soit enregistrée et ajoutée au dossier.
— Est-ce que vous pourriez me raconter ce qui s’est passé avec ce type que je traque depuis le Brésil, car je sais qu’il s’est passé quelque chose sur votre bateau entre Trinidad et la Martinique où il a débarqué.
— Je ne sais pas comment tu sais ça, mais bon. On vient de passer trois mois assez éprouvants sur un chantier naval à Trinidad pour faire un lifting complet au bateau avec lequel nous organisons des croisières dans les îles Vierges et nous devions remonter assez rapidement sur Saint-Martin pour organiser notre prochaine saison de charter. Ce n’était pas un secret et il a pu nous repérer facilement. Il nous a contacté pour nous demander si nous pouvions le prendre en tant que passager, qu’il paierait son passage et pourrait être utile à bord. Compte tenu de ce que nous venions de dépenser pour le bateau, nous avons accepté de l’embarquer et nous sommes mis d’accord sur le prix. Nous l’avons prévenu que nous ferions le voyage sans escale et il a répondu que cela l’arrangeait car il était un peu pressé. Donc, il est allé chercher ses affaires, nous a payés en dollars et a embarqué.
— Qu’est-ce qu’il avait comme bagages ?
— Juste un gros sac de voyage.
— Quel genre de sac ?
— Un gros sac noir avec une bandoulière.
— Est-ce que ce sac avait l’air plein ?
— Plutôt bien plein, oui.
— Comment était il avec vous ?
— Au début, c’était simplement un type pas très sympathique, taciturne, qui ne parlait pas, mais pas vraiment antipathique. Il n’avait visiblement pas envie de se lier et n’a jamais parlé de lui. Il avait l’air d’avoir un problème à une jambe. La première partie du trajet s’est bien passée jusqu’au nord de Sainte-Lucie. Et alors que nous approchions de la Martinique, il a demandé si nous avions un transpondeur. On lui a répondu que oui, bien sûr, comme tous les bateaux qui n’ont pas envie de se faire percuter par un cargo. Arrivés presque au niveau du sud de l’île, il est sorti sur le pont avec son sac, ce qui a surpris tout le monde. Il l’a posé sur un banc du cockpit, l’a ouvert et avant qu’on ait le temps de lui demander ce qui lui arrivait, il en a sorti un énorme pétard. Il a attrapé Sandra par derrière, lui a plaqué son flingue sur la tête en me disant d’aller arrêter le transpondeur et de remonter sur le pont. Puis il a dit : « Je descends ici, vous allez me déposer à Anse d’Arlet ». Je lui ai répondu « OK, faut pas t’énerver comme ça, tu nous l’aurais demandé gentiment, on te déposait ». On a mis le moteur en route et on s’est dirigé là où il disait, ce qui nous a bien pris deux heures pendant lesquelles il est resté debout à côté de Sandra, le flingue sur sa tête. Je peux te dire qu’on n’en menait pas large et qu’on était pressés qu’il débarque. Arrivés au milieu de la baie, il a dit à René de mettre l’annexe à l’eau avec le moteur en marche et de remonter. Il a ordonné que nous nous rapprochions de la plage, puis il a balancé son sac dans l’annexe et y est descendu, toujours en nous braquant, ce qui était totalement inutile puisque nous n’avions pas du tout l’intention de le retenir, même si cela devait nous coûter une annexe. On l’a vu s’éloigner vers la plage et il a débarqué en laissant l’annexe partir à la dérive. Le vent nous la ramenait lentement et nous avons finalement pu la récupérer. Ensuite, complètement abasourdis, nous n’avons pensé qu’à nous éloigner le plus vite possible de là où il se trouvait et à reprendre notre route.


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Patrick l’interrompt :
— Et vous n’avez pas remis l’AIS en marche tout de suite ?
— Non, c’est vrai. On était tous sous le choc, surtout Sandra qui était traumatisée et avait du mal à s’en remettre, et je n’ai pas pensé à ça tout de suite. Ce n’est qu’arrivés au nord de la Martinique et en voyant arriver l’Express des Îles2 que j’y ai pensé.
— C’est grâce à cela que j’ai supposé qu’il était arrivé en Martinique sur votre bateau.
— Ah bon.
— Pour en revenir à son sac, est-ce que vous l’avez vu ouvert à un moment quelconque ?
— La seule fois où on l’a vu ouvert, c’est quand il en a sorti son arme.
— À ce moment, est-ce que vous auriez pu voir si celui-ci en contenait un autre, genre sacoche marron clair en cuir souple ?
C’est celle que Patrick suppose être Sandra qui lui répond.
— Oui, c’est pas impossible. Pendant qu’il me tenait, son sac était entrouvert à mes pieds et je crois bien avoir vu quelque chose comme ça dedans.
— Et cette sacoche, avait-elle l’air pleine ou vide.
— Je ne sais pas à quel point elle était pleine, mais en tout cas, elle n’était pas vide et prenait une bonne part de la place dans son sac. Qu’est-ce qu’il y avait dedans ?
— Je voudrais bien le savoir.
Celui que Patrick suppose être le skipper lui demande :
— Il y a longtemps que vous lui courez après ?
— Depuis le Brésil, en passant par Trinidad.
— Et bien j’espère que vous allez le retrouver et qu’on aura plus l’occasion de le croiser sur notre route. C’est un malade, ce type.
— Rassurez-vous, vous ne risquez plus de le rencontrer, il est mort. Je voulais juste être sûr que c’était lui qui avait volé le bateau. Vous n’entendrez plus parler de lui, ni même de moi d’ailleurs. Soyez tranquilles et merci pour votre gentillesse.
— Merci pour le café.
Et Patrick prend congé de cette sympathique équipe. Il appelle Alex et lui demande d’écouter la conversation qu’il vient d’avoir avec l’équipage du Carpe diem, puis rentre en Martinique par le dernier vol.


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