LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 10 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 10
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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ISBN 9789403815626


Chapitre 10



À bord du Sirius, la journée se passe à continuer de remonter au près à raison d’un bord toutes les trois heures en observant attentivement tout ce qui pourrait apparaître à l’horizon. C’est une navigation dure. Il n’y a aucun confort et se reposer est difficile. Un cargo est apparu au loin, puis vite disparu. Il n’y a pas grand monde dans cette zone éloignée des grandes routes de navigation, comme celle qui longe l’Amérique du Sud en direction de Panama ou au nord entre les Grandes Antilles et les États-Unis. Dans l’après-midi, Béa appelle :
— Je vois quelque chose ! dit-elle en montrant une direction vers l’avant bâbord. Un petit point noir apparaît à l’horizon, disparaissant par moments dans la houle. Immédiatement, le cap est modifié pour se diriger vers l’objet flottant qui semble avoir une forme triangulaire et la silhouette d’un bib. Il n’apparaît cependant pas sur le radar alors qu’il devrait disposer de bandes radio-réfléchissantes sur sa tente et, quand il devient visible à l’œil nu, il s’avère qu’il ne s’agit que d’une grosse caisse à la dérive dont seul un coin émerge, ce qui la fait ressembler de loin à la tente d’un radeau de survie. Nouvelle déception, il faut continuer.
Alex reçoit un appel à la VHF. C’est le Breguet :
— Nous n’avons rien vu. Nous abandonnons les recherches pour aujourd’hui. Nous reprendrons demain en élargissant la zone. Désolé, bon courage à tous.
— Merci.
— Terminé.
C’est un peu dur, froid, militaire. Ils y croyaient vraiment, s’attendant à ce que l’avion leur donne une position vers laquelle ils auraient pu se précipiter. Mais l’océan est vaste. Une chose est sûre, ce bib est quelque part. Même s’il n’y a personne à bord, il flotte dans la région, car ce type d'embarcation ne coule jamais, puisqu’elle est constituée de plusieurs boudins indépendants et que son gonflement se déclenche automatiquement lorsqu’elle est jetée à la mer. De plus, Alex sait que la survie de l’Ombre Blanche était récente, en parfait état et récemment vérifiée. Alors il faut chercher, chercher encore, tirer des bords inlassablement au milieu de cette mer déserte en essayant d’utiliser le moteur le moins possible pour économiser le carburant qui risque de faire défaut.
Encore un bord de trois heures et la nuit tombe. Le bateau est remis à la cape.


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Par rapport à la position où l’Ombre Blanche a été retrouvé, le Sirius a bien remonté sa route en tirant des bords carrés de part et d’autre pour couvrir une surface maximale. Mais le fait que le bib ait forcément été mis à l’eau à partir d’un point situé sur cette route, ne signifie pas qu’il s’y trouve puisqu’il a pu dériver à un cap différent du bateau. Et plus tôt le bib a été mis à l’eau, plus leurs routes se sont écartées. Plus le temps passe, plus il faudra ratisser loin.
Le bateau étant maintenant moins secoué et après un repas réparateur préparé par Béa, Alex s’installe à la table à cartes devant l’ordinateur de navigation sur lequel il lance plusieurs de ses programmes favoris destinés aux calculs de navigation et au routage en mer. Pendant trois heures, plus personne ne l’entend. Puis il appelle Béa qui dormait dans une cabine et Nina qui veillait sur le pont :
— Voilà, j’ai reconstitué la zone où doit se trouver le bib en fonction de la route du bateau, en tenant compte, grâce aux données météo enregistrées dans les fichiers GRIB, pour chaque point de la route où il a été susceptible d’être mis à l’eau, de la vitesse et de la direction du vent, du courant et du temps depuis lequel il dérive. J'ai récupéré des données fournies par l’USCG1 permettant de prédire la vitesse de la dérive d’un radeau de survie en fonction du vent sur la base de deux personnes à bord, paramètre que je peux modifier facilement en cas de besoin mais la différence est faible, de une à trois personnes. J’ai rentré tout ça dans un programme et j’obtiens une série de vecteurs dessinant toutes les routes possibles suivies par le radeau en fonction du point où il a quitté le bateau. La courbe en trait épais rouge que vous voyez et qui relie les extrémités des vecteurs est tout simplement la route que doit suivre l’avion de recherche demain matin, optimisée pour un décollage de la base militaire de Fort-de-France à sept heures, car le bib sera quelque part sur ce trait lorsqu’il arrivera sur zone. J’aurais dû faire ça plus tôt, mais nous sommes partis sur une hypothèse trop étroite car elle nous semblait évidente. On ne se méfie jamais assez des évidences. On s’aperçoit que nous avons un peu cherché dans une zone où il ne pouvait pas se trouver, mais que celle que nous avons communiquée à l’avion et avons en partie parcourue n’était pas si mauvaise dans le cas où la mise à l’eau du bib se serait produite vers la position où le bateau s’est arrêté. Donc, à moins que nous l’ayons raté, l’avion comme nous, cela invalide cette hypothèse et confirme que lorsque le bateau est arrivé à sa position finale sur sa route, le bib avait probablement déjà été mis à l’eau. Il faut donc oublier cela et reprendre les recherches sur une nouvelle base, dans laquelle nous ne savons pas quand ce radeau de survie a été abandonné en mer entre l’endroit où le bateau semble s’être arrêté une première fois et l’endroit où nous l’avons trouvé. J'ai fait une capture de tout cela et généré un fichier SHAPE2 que les services de recherche devraient pouvoir exploiter. Nous allons maintenant réveiller Murielle pour qu’elle transmette ces infos aux secours et qu’ils puissent en tenir compte pour la reprise des recherches demain matin.
Nina est contente. Elle retrouve son Alex débarrassé de ses doutes et de ses angoisses. Son copain Raymond serait fier de lui.


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C’est Béa qui relance la visioconférence, nocturne cette fois-ci, et Alex tient tout le monde au courant de ses recherches. Hervé s’étonne de ce résultat, et c’est Dom qui lui explique :
— Ne t’inquiète pas, tu ne connais pas encore suffisamment Alex. De temps en temps, ça lui prend. Demande à Pascale, elle te le dira, son père était pareil et c’est pour ça qu’ils s’entendaient si bien. Des matheux de la pire espèce pour qui une aiguille dans une botte de foin n’est jamais totalement perdue.
— Est-ce que tu peux t’occuper de transmettre tout ça aux secours de façon précise ? reprend Alex pour Murielle. Es-tu toujours en contact avec ton commandant Bernico ? Dis-lui qu’il m’appelle s’il a besoin de précisions. Je ferai un effort.
— Oui, oui, je peux le contacter. Ce n’est pas vraiment de son domaine, mais il suit l’affaire de près. Et je te signale, Alex, qu’il a l’air de bien te connaître et j’ai même pu comprendre qu’il t’apprécie. La petite blague que tu leur as faite il y a quatre ans les a peut-être un peu vexés sur le coup, mais ils ont dû se dire qu’au fond, c’était bien joué. Je me demande même s’il n’aurait pas entendu parler du bureau des objets trouvés sur l’île de la Blanquilla3.
— Ah mince, j’ai intérêt à bien me tenir. En tout cas, si ça peut aider quelqu’un, tant mieux. N’oublie pas de surveiller les forfaits satellite, on a dû pas mal consommer.
— Oui, oui, c’est fait. J’ai tout rechargé.
— Ne t’inquiète pas pour les dépenses, intervient Pascale, on s’arrangera à notre retour.
— Pas de soucis. Donc je vais voir si je peux le réveiller pour lui expliquer la situation, lui envoyer les fichiers et lui demander ce qu’il peut faire. Vu l’heure, ça ne va peut-être pas arranger ton cas. Je te tiens au courant.
Une heure après, Murielle appelle Alex :
— C’est bon, j’ai pu joindre personnellement Bernico. Il a bien compris ton raisonnement et a contacté les services concernés. Une réunion est en cours en ce moment même pour organiser un vol demain matin sur la base de tes données. Tu joues ta réputation, Alex, mais si tu as raison, tu atteins les sommets.
En attendant, le Sirius est remis en route à un cap qui le mène au point le plus proche figurant sur le trait rouge. Il y sera dans quelques heures, au lever du soleil. Sur les conseils de Nina, Alex va essayer de dormir quelques heures. Béa prend la barre et Nina n’est pas loin. Le moral remonte, car il y a maintenant un espoir de retrouver ce radeau et les naufragés qui s’y trouvent peut-être.


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