LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 2 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 2
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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ISBN 9789403815626


Chapitre 2



Lorsque le bateau de Dom arrive à son ponton du Marin, Patrick, Pascale et Hervé les attendent le visage tendu. Ils doivent se rendre à l’évidence : l’Ombre Blanche a disparu. C’est la consternation. Comment ce bateau a‑t‑il pu disparaître sans que personne ne s’en aperçoive et ne donne l’alerte ? Pensant que Pascale et Hervé étaient déjà partis en croisière, personne ne s’est soucié de son absence. Il n'est venu à l’idée d’aucun de leurs amis d’aller voir si tout allait bien à bord, comme ils l'auraient fait s’ils avaient su que ses propriétaires étaient dans l’Hexagone.
Alex et Nina accompagnent leurs amis avec l’annexe1 de leur bateau, le Sirius, vers la bouée C12 où devrait être amarré le beau ketch blanc de seize mètres. Elle est à sa place et ne présente aucune trace d’amarre coupée. Le bateau était tenu par plusieurs aussières2, plus une chaîne en sécurité. Il est impossible que tout se soit rompu sans qu’il reste au moins un morceau de corde ou de chaîne dans l’anneau. Et s’il avait coulé, il aurait entraîné sa bouée avec lui. Du reste, la profondeur n’étant pas très importante à cet endroit, même couché sur le fond, le gréement3 et une partie de la coque émergeraient encore. Non, il faut se rendre à l’évidence : on a volé l’Ombre Blanche ! En questionnant les équipages des bateaux amarrés non loin dans cette partie du mouillage, il s’avère que des voisins l’ont vu partir dans la nuit de mardi à mercredi avec trois personnes à bord. Aucun témoin n’a trouvé cela suspect et n’a pu se rendre compte, dans l’obscurité, que ni Pascale ni Hervé n’étaient à bord. Le voilier est parti de façon tout à fait normale, bien que les départs de nuit soient rares au fond du Cul-de-sac du Marin. L’équipage manœuvrait correctement, et rien ne pouvait leur laisser penser qu’ils étaient en train d’assister au vol du bateau. Une visite au bureau de la marina ne donnera pas plus d’information. Le bateau était avitaillé en eau, en carburant et en nourriture de base pour un départ en croisière d’au moins deux semaines. Immédiatement, une plainte est déposée à la police maritime. Un avis de recherche va être lancé, mais en quatre jours, un voilier comme celui-ci peut faire beaucoup de chemin. Il peut maintenant se trouver n’importe où dans la mer des Caraïbes ou sur l’océan Atlantique dans un rayon de plus de cinq cents kilomètres autour de la Martinique. Ils se retrouvent tous sur le Sirius amarré au ponton six. L’ambiance n’est pas à la fête. Murielle, la compagne de Patrick, confie sa petite fille Lilly à son amie Charlotte et les rejoint à bord.


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Elle a failli être marin des douanes, mais sa carrière sous les ordres du commandant Bernico s’est arrêtée à sa première mission, quand il a fallu sortir les armes. Elle s'est tout de suite rendue compte que ce n’était pas un métier pour elle, mais elle est restée en bons termes avec son commandant, qui ne lui en a pas voulu et l’a comprise. Elle l’appelle, lui explique la situation et lui donne un descriptif complet du bateau. Il lui promet qu’une note va être diffusée sur toutes les unités de la douane, mais l’avertit que compte tenu du temps écoulé depuis la disparition, il ne faut pas s’attendre à un miracle tant que le bateau ne réapparaît pas dans une affaire de trafic ou autre, comme c’est souvent le cas.
Entre la marina, les zones de bouées et le mouillage, il y a plus de six cents bateaux dans la baie du Marin. Les propriétaires de l’Ombre Blanche ont pu être repérés depuis longtemps en train de procéder à l’avitaillement et faire les pleins. Puis, une fois le bateau prêt à partir, il a suffi aux voleurs de profiter de leur absence pour monter à bord de nuit, se substituer à l’équipage et prendre la mer sans trop traîner. Ce n’est pas le premier cas de ce genre. Un jour, un bateau à vendre, amarré à un ponton, a disparu. Des gens ont tout simplement enlevé la pancarte et se sont installés à bord comme s’ils venaient de l’acheter. Personne ne s’est douté de rien. Ils ont tranquillement fait les pleins et ils sont partis. Comme les propriétaires n'étaient pas en Martinique, il s’est passé du temps avant qu’ils s’aperçoivent de la disparition de leur bateau et il n’a jamais été retrouvé.
Pascale est en pleurs. Non seulement c’est son bateau, mais c’était aussi celui de son père qui l’aimait tant et l’a bichonné pendant des années. Alex commence à se dire qu’ils n’ont que deux choix : soit se contenter de déclarer le vol à l’assurance et rester les bras croisés en écoutant pleurer Pascale, soit se remonter les manches et partir à la recherche de l’Ombre Blanche. Alex n'hésite pas une seconde ; la deuxième option est prise, ce qui ne surprend pas Nina. Depuis leur aventure d’il y a quatre ans sur l’île vénézuélienne de la Blanquilla, Alex commençait un peu à s’ennuyer. Se lancer en mer à la poursuite d’un bateau volé n’est pas pour lui déplaire, bien qu’il se demande encore ce qu’il fera s’il arrive à le rattraper. Pour l’instant, son idée est qu’il pourrait le suivre jusqu’à ce qu’il se trouve dans les eaux territoriales d’un pays où il pourrait faire intervenir les autorités, sachant qu’au grand large, en dehors de toute zone sous l’autorité d’un état, personne ne bougera. Mais où se trouve l’Ombre Blanche à cette heure ? Le fait qu’Alex n’ait pas l’intention d’aller aborder et attaquer un bateau au sabre en pleine mer rassure un peu Nina. Il n’est pas encore devenu complètement fou.


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Pour commencer, Alex va consulter son radar AIS4 au cas où le transpondeur du bateau soit en marche et que celui-ci ne soit pas encore trop loin, ce qui est très peu probable. Bien sûr, il n’y trouve aucune trace. Un transpondeur AIS peut être reçu directement jusqu’à vingt milles. Mais une flotte de satellites à basse altitude reçoit aussi ces données sur tout le globe pour les rendre accessibles par internet. Il va donc se connecter sur le site « Marine Traffic », où sont affichées les positions de tous les bateaux qui ont donné l’autorisation d’y apparaître, ce qui est le cas de l’Ombre Blanche. Pas de trace non plus, malgré des recherches effectuées à partir de son indicatif MMSI5. Alex accède à l’historique des positions qui s’arrête au Marin. Le transpondeur est donc resté éteint depuis le départ, ce qui ne l’étonne pas. À tout hasard, il compose le numéro de téléphone satellitaire du bateau et ne reçoit bien sûr aucune réponse. Pendant que ses camarades, complètement désorientés, cherchent des solutions allant de la location d’un avion privé piloté par Hervé à l’utilisation d’un pendule sur une carte, Alex a une idée à laquelle il est le seul à pouvoir penser, car l’ordinateur qu’il a installé pour Raymond à la table à cartes exécute un logiciel de navigation qu’il a lui-même développé lorsqu’il était en activité dans ce domaine. Si les voleurs ont probablement pensé à éteindre le transpondeur bien visible à la table à cartes afin de ne pas être suivis, ils n’ont sans doute pas voulu se priver de l’affichage de tous les paramètres de navigation et surtout de la cartographie électronique sur les deux écrans, un à la table à cartes et l’autre devant la barre, car toute l’électronique de l’Ombre Blanche est centralisée sur cet ordinateur. Il suffit d'enclencher un commutateur marqué «Navigation» pour que tout le système soit opérationnel en trente secondes. De multiples fonctions sont disponibles dans un système comme celui-ci, dont une qui télécharge automatiquement quatre fois par jour, à partir d’un gros serveur situé aux États-Unis, des fichiers de base de données météo baptisés fichiers GRIB6. Ces données, disponibles pour toutes les régions du monde, sont utilisées pour déterminer la route optimale à suivre en fonction de la météo prévue ou tout simplement savoir le temps qu’il va faire dans les prochains jours. Or, Alex a installé en plus, et uniquement sur quelques bateaux dont le sien et celui de Raymond, un module spécial dont le but est de diminuer le volume de ces très gros fichiers longs et coûteux à télécharger par satellite. Pour ce faire, il se connecte à son serveur privé en lui transmettant sa position et son indicatif, et c’est lui qui récupère les gros fichiers, recompile les données utiles pour la région de navigation et les informations désirées, puis les renvoie. Grâce à cette astuce, le trafic sur la connexion par satellite s’en trouve divisé par cent, ce qui est loin d’être négligeable. D’autre part, si le transpondeur AIS est bien visible, le routeur satellite, lui, se trouve enfermé et donc caché derrière la table à cartes, car il n’y a aucune commande sur son boîtier et donc jamais besoin d’y accéder. C’est une boîte noire toujours branchée, même si elle n’est pas noire mais grise. Il suffit que l’ordinateur soit allumé pour que sa connexion soit disponible, même si le combiné du téléphone connecté par wifi est éteint, ce qui est probable puisqu’il ne répond pas. Dans ce cas, l’Ombre Blanche doit transmettre quatre fois par jour son indicatif MMSI et sa position au serveur privé d’Alex. Il s’y connecte donc et consulte les logs. Un serveur enregistre toujours toutes les requêtes qu’il reçoit. Parmi les millions d’enregistrements, dont quatre-vingt-dix-neuf pour cent ne servent à rien, Alex va effectuer une recherche avec le MMSI de l’Ombre Blanche pour isoler les demandes en provenance de l’ordinateur de navigation du bateau. Et bingo ! Non seulement il en trouve, mais la dernière date de deux heures seulement. Donc l’ordinateur est opérationnel et transmet régulièrement sa position GPS au serveur d’Alex qui annonce un peu fièrement :
— Arrêtez les pendules. Il y a deux heures, le bateau se trouvait exactement par 15° 51’ Nord et 78° 15’ Ouest, donc en mer des Caraïbes, et je vais même vous dire le cap qu’il fait.


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Ses amis sont maintenant habitués à ce genre de démonstration. Cela leur rappelle les conversations passionnées de matheux entre Raymond et Alex, que seuls eux deux pouvaient comprendre. Le fait qu'installé à la table à cartes de son bateau, le nez devant son ordinateur, il soit capable de localiser un bateau volé sans transpondeur au milieu de la mer des Caraïbes ne les étonne même plus.
Il se replonge ensuite dans ses logs pour récupérer la position antérieures de six heures. Il entre les deux positions dans sa calculatrice fétiche et annonce :
— Cap 274 degrés. Il avance à une vitesse moyenne de trois nœuds, ce qui n’est vraiment pas rapide, mais c’est une vitesse moyenne sur six heures et on ne sait pas ce qu’il a fait entre les deux dernières positions. Le cap et la vitesse sont peut-être faux s’il n’a pas fait une ligne droite entre les deux.
— Ce qui le situe où ? demande Dom, qui s’est rapproché de l’écran.
— Ici, répond Alex en pointant la carte sur son écran où il a déjà placé une marque et une droite de projection de route. En plein milieu de la mer des Caraïbes, à cent quarante milles au sud de la République dominicaine. Il peut être en route vers n’importe quel pays d’Amérique centrale ou même vers Panama pour passer dans le Pacifique, bien que dans ce cas, il soit loin de la route directe.
— J’espère qu’on n'aura pas à aller le chercher jusque là-bas.
— Je suppose qu’il ne doit pas être facile de passer le canal de Panama avec un bateau volé. Il y a tellement de contrôles et de formalités à faire. En fait, je pense qu’il va quelque part en mer des Caraïbes en évitant de passer dans les eaux territoriales des îles, quitte à rallonger un peu et même beaucoup sa route.
Voyant cela, Pascale dit tristement :
— Mon bateau… Il faut aller le chercher.
— Mais oui, on va y aller.
— Puisqu’on peut le suivre, reprend Dom, si on part rapidement avec ton bateau, c’est jouable. Bien que l’Ombre Blanche soit plus rapide que le Sirius, apparemment, ils n’ont pas été très vite entre la Martinique et leur position actuelle.
— Je pourrais retrouver leur progression précisément, dit Alex, mais en première approximation, ils n’ont pas fait route directe entre ici et là où ils se trouvent.
Pendant qu’Alex est reparti dans ses logs et ses calculs, Dom continue :
— Donc, on part à leur poursuite en continuant de les tracer. Ils vont peut-être entrer dans un port ou un mouillage.
— Et qu’est-ce que tu fais ? questionne Nina.
— Sur le Sirius, on peut partir à six. Murielle et Patrick restent ici avec Lilly et font le QG. Patrick se tient disponible pour éventuellement venir nous aider quelque part à terre.
Étant donné son métier de grand reporter, Patrick est habitué à sauter dans un avion et se rendre rapidement dans les endroits les plus improbables.
— La première chose à faire, reprend Alex, c’est de donner la dernière position du bateau à la police et que Murielle communique ça aussi à son copain des douanes.
Pascale fond en larmes :
— Le bateau de Papa…
— Ne t’inquiète pas, lui dit Alex, on va le retrouver, ton bateau.


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