LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 14 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 14
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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ISBN 9789403815626


Chapitre 14



Sur le Sirius, l’heure n’est pas à la rigolade. La situation ne s’améliore pas. Pour l’instant, il n’y a qu’une chose à faire : foncer, foncer.
Alex parle à son bateau :
— Plus vite mon vieux, plus vite.
À la barre, il essaie de profiter de la moindre variation du vent pour gagner un dixième de nœud. Le bateau décolle sur les vagues et retombe derrière dans le fracas de tout ce qui peut bouger à l’intérieur. Le risque principal est que le gréement ne résiste pas. En cas de démâtage, le bateau ne serait pas perdu, mais il en serait fini des espoirs de ramener leur passagère à terre dans les temps pour la sauver. Il faut que ça tienne et, pour cela, négocier chaque creux, chaque vague et éviter les chocs. Le bateau marche sur la tranche, le plat-bord tribord constamment sous l'eau. Alex a besoin de toutes ses forces pour tenir la barre. Il est épuisé et Nina vient l’aider tout en essayant de garder un œil sur ce qui se passe en bas. Le Sirius dispose bien sûr d’un puissant pilote automatique, mais qui ne leur est d'aucun secours, car il ne serait pas en mesure de barrer dans de telles conditions. Le bateau partirait en travers, perdrait de la vitesse et suivrait une route en zigzag. Pour qu’un pilote automatique puisse fonctionner correctement, le bateau ne doit surtout pas être surtoilé.
Béa appelle :
— Nina, téléphone !
Nina abandonne Alex pour répondre aux services de secours qui appellent. Une décision a été prise. Le Sirius doit continuer à faire route le plus vite possible vers la Martinique et, dès qu’il sera à portée d’hélicoptère, un médecin sera hélitreuillé à bord avec tout le matériel et les médicaments nécessaires. Les médecins sont arrivés à la conclusion que ses reins ne fonctionnent pas normalement voire pas du tout. Il faut absolument qu’elle reçoive une transfusion, puis qu’elle soit placée sous perfusion. Béa est à court de sets de réhydratation. Et si on arrête de la réhydrater et qu’on ne lui fait pas cette transfusion, c’en est fini d’elle. Sa tension est très basse, son pouls trop lent. Ensuite, ils devront continuer en direction du Marin où un hélicoptère la prendra en charge pour la transporter vers l’hôpital de Fort-de-France sans perte de temps. La Marina du Marin est un des endroits en Martinique où il est possible de poser un hélicoptère au plus près d’un bateau de plaisance grâce à la nouvelle esplanade où, en temps normal, les enfants font du vélo et du roller sous la surveillance des parents discutant entre eux dans une ambiance détendue à proximité des terrasses de cafés et des restaurants.


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— OK, on y va, dit Alex. Je n’ai encore jamais récupéré un médecin pendu à un hélicoptère. Ça risque d’être chaud. On va sans doute être obligés de percuter la survie. Ça m’étonnerait qu’ils se contentent de l’annexe. Elle est trop petite pour pouvoir embarquer de cette manière le plongeur et le médecin avec son matériel. En plus, il faudrait démonter le moteur et le réservoir qui l’encombrent, ce qui ne serait pas simple et nous obligerait à arrêter le bateau pendant trop longtemps.
Il est impossible d’hélitreuiller quelqu’un directement sur le pont d’un voilier, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, en raison du gréement. Dans le cas d’abandon d’un voilier en mer avec hélitreuillage de l’équipage, celui-ci doit généralement embarquer dans le radeau de survie et s’en éloigner.
Embarquer sur un bateau en mer à partir d’un hélicoptère n’est pas une chose simple. Pour commencer, un plongeur descend, pendu le long d’un câble de décharge électrostatique, car un hélicoptère est chargé d’électricité statique qui présente un risque d’électrocution si on ne prend pas de précautions. Ensuite, la personne est descendue le long du câble qui la guide, suivie de tout le matériel. Le plongeur est ensuite remonté. À partir d’un bateau à moteur de taille suffisante, il est possible d’évacuer une personne dans une civière spécialement conçue, à condition de l’hélitreuiller directement du pont. Il a donc été jugé préférable que Karine reçoive les soins intensifs qu’il sera possible de lui prodiguer à bord pendant le temps nécessaire à l’arrivée au Marin, avant de pouvoir l’évacuer vers un hôpital dans des conditions optimales, plutôt que de prendre le risque d’une opération périlleuse sur l’eau et dans les airs.
Alex se dit qu’avec un peu de chance, dans quelques heures, ils se sentiront moins seuls et que Béa pourra respirer un peu.
Il réfléchit qu’il y a quelque part à terre, un type qui au lieu de se préparer à prendre sa voiture pour se rendre à son bureau où il commencera tranquillement sa journée en mettant un jeton dans la machine à café, va se lever au milieu de la nuit pour embarquer dans un hélicoptère. Puis il va survoler la mer des Caraïbes, descendre le long d’une corde dans un radeau de survie ballotté par les vagues, et se faire haler pour embarquer sur un petit bateau secoué dans tous les sens, qui va se lancer dans un grand bord de trente heures au près serré, voile et moteur à fond, en bondissant sur la mer tout en prenant soin d’une naufragée dont la survie dépend de lui. Quel que soit le salaire que touche cette personne, il lui faut quand même une bonne dose d’abnégation.
Pour l’heure, il continue, arc-bouté sur sa barre, à négocier chaque vague en demandant à son bateau de donner tout ce qu’il peut. Nina revient l’aider. Ils ont maintenant un but un peu plus proche. En fait, ils attendent tous ce médecin comme le Messie.


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D’après Alex, l’opération ne pourra pas se faire avant la fin de la nuit ou le début de la journée de demain. Nina essaye de restaurer tout le monde avec de la nourriture pouvant être absorbée facilement et sans avoir bien sûr à cuisiner. Béa essaye d’alimenter un peu le garçon avec du lait concentré sucré en plus du dernier sachet de soluté de réhydratation orale.
Vers le milieu de la nuit, un grand claquement retentit, suivi du bruit caractéristique d’une voile qui faseye dans le vent à tout rompre. La poulie d’écoute du génois vient d’exploser. Alex choque immédiatement l’écoute et le roule. Instantanément, le bateau se redresse et ralentit. Nina prend la barre pendant qu’il plonge dans un coffre arrière avec sa lampe frontale et part à la recherche d’une poulie équivalente en se cognant la tête partout. Il finit par en trouver une qui pourrait aller avec la manille correspondante. Attaché par son harnais, il part à quatre pattes sur le pont balayé par les paquets de mer en direction du rail d’écoute, en passant par l’avant du mât, revient car il n’a pas le bon outil, repart, installe sa poulie, repasse l’écoute, revient. Un simple incident comme celui-ci a bien pris une demi-heure. Il faut dire qu’il n’a pas l’habitude de bricoler sur son bateau dans de telles conditions. En temps normal il aurait choqué les voiles, le bateau se serait redressé, il aurait cessé de plonger dans les vagues et Alex aurait tranquillement changé sa poulie en quelques minutes, mais pour l’heure, il n’est pas question d’arrêter le bateau pour une poulie. Heureusement, sans génois mais grâce à sa trinquette, le bateau s’est bien débrouillé et, au bout du compte, il n’aura pas perdu trop de temps. Alex déroule alors le génois, le borde à deux mains sur le winch qui, cette nuit, ne lui paraît plus si gros et c’est reparti. Juste un avertissement pour dire « Attention quand même » car exploser une poulie de cette taille indique qu’il y a vraiment surcharge.
Un peu plus tard, Murielle appelle au téléphone. C’est Nina qui répond :
— Oui, Murielle.
— Bon, je t’embête pour une connerie. La police a saisi le bateau de Pascale pour une enquête. Ils nous demandent de poser une question, une seule, au garçon s’il peut y répondre. La question est : Avez-vous été abandonné en mer volontairement ? Voilà, je te retransmets ça tel quel.
— OK. Je vais voir.
Nina s’approche du garçon et lui touche la main.
— Hé ho.
Il ouvre faiblement les yeux.
— Comment t’appelles-tu ?
Nina ne le presse pas, elle le laisse rassembler ses forces.
— Meldreg.
— Et ta copine ?
Encore un silence, puis dans un souffle :
— Karine.
— D’accord. Est-ce que tu peux répondre à une question ? Est-ce qu’on vous a volontairement abandonnés en mer ?
— Oui.
Nina, qui reçoit la réponse comme un choc, tente encore :
— Qui ?
— Peter.
Elle comprend qu’il faut maintenant le laisser se reposer.
— Merci.
Nina, qui ne pensait pas pouvoir obtenir tant d’informations, appelle immédiatement Murielle et lui communique ce qu’elle vient d’apprendre.
— Merci, dit Murielle, on sait donc qu’un dénommé Peter a mis Karine et Meldreg dans le bib et on sait même à peu près où et quand.
— Comment ?
— Grâce au graphique d’Alex, si on connaît l’endroit où le bib a été retrouvé, on sait à peu près où il a été mis à l’eau.
— Pas bête.
— Par contre, on ne sait pas ce qu’est devenu ce Peter. Je ne te dérange pas plus longtemps, à plus tard. Bon courage.


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Alex est préoccupé par l’opération prévue. Même dans une marina, il n’est pas toujours facile d’embarquer sur un bateau, et tous les navigateurs ont en mémoire des plongeons spectaculaires pour avoir posé le pied à côté de la passerelle ou avoir glissé sur un échelon. Généralement, l’opération se solde par une bonne rigolade et la moquerie des voisins. Alors, en pleine mer à partir d’un hélicoptère, c’est à peine imaginable et si l’opération échoue, cela risque de ne pas être drôle du tout. Heureusement, tout cela est parfaitement rodé par des centaines d’exercices et d’opérations réalisées. Par exemple, ce genre de sport s’effectuant généralement dans des situations de stress, le skipper n’est plus maître à bord, il doit suivre précisément les instructions qui lui sont données et si le plongeur est descendu directement sur le bateau, il est habilité à en prendre lui-même les commandes. Un peu comme un pilote qui monte sur un cargo et qui se trouve être le supérieur du commandant. C’est une organisation très militaire, il n’y a aucune place à l’improvisation. Alex n’a pas à se poser trop de questions. Il attend d’être appelé à la VHF. Il va simplement vérifier que la survie est prête à être lancée, mais il sait déjà qu’elle l’est.
Vers cinq heures, il fait encore nuit. La VHF retentit :
— Sirius Sirius. Aéronef FG2851.
Nina prend la barre et Alex se précipite à la radio.
— FG2851. Sirius, à votre écoute.
— Passez canal soixante-treize.
— Soixante-treize, je passe.
Alex passe sur le canal soixante-treize, sans en chercher plus loin la raison.
— Sirius Sirius. Aéronef FG2851.
— FG2851. Sirius, à votre écoute.
— Nous serons sur vous dans dix minutes. Nous allons déposer un médecin à votre bord. Allumez toutes vos lumières. Affalez vos voiles. Avancez au moteur à deux nœuds à trente degrés du vent. Préparez-vous à mettre à l’eau votre radeau de survie en remorque à quinze mètres de votre bateau. Augmentez le volume de votre radio. Attendez nos instructions.
— Bien reçu. Ma survie sera mise à l’eau à tribord. Je ferai donc route à trente degrés du vent bâbord amure. C’est OK ?
— OK
L’hélicoptère arrive. Alex pense qu’ils doivent être à la limite de leur rayon d’action, car il ne les attendait pas si tôt. Il va faire tout son possible pour ne pas les retarder. C’est sans doute pour cela qu’ils n'ont pas pris le temps de dire bonjour.
Nina ralentit le moteur à mille deux cents tours. Soudain, c’est le calme. Pour commencer, Alex roule le génois. Il est fébrile. Puis affale la trinquette, qu’il ferle rapidement dans une filière. Il demande à Nina de choquer la grand-voile à partir du cockpit, puis la ferle sur la bôme qu’il amarre. Nina a déjà mis le bateau à trente degrés du vent. Il est un peu secoué, car plus aucune voile ne l’appuie, mais rien du tout comparé au grand tour de manège qu’ils viennent de subir.
L’hélicoptère apparaît et fait son approche en descendant vers eux. Un gros projecteur, genre poursuite de scène, est allumé et les éclaire comme en plein jour. Alex demande à Béa si elle peut monter sur le pont et prendre la barre. Elle abandonne un instant sa patiente et s’exécute pendant qu’Alex et Nina se rendent sur le pont avant et commencent à détacher la survie, se tenant prêts à la mettre à l’eau.
L’hélicoptère vient se positionner juste à la verticale de l’arrière du bateau en se déplaçant exactement à sa vitesse. Il est tellement bas que l’on pourrait croire que les pales vont heurter le mât. Le vacarme est assourdissant. Le vent vertical écrase la mer. Le bateau ne bouge plus. Heureusement qu’il ne porte aucune voile. Alex s’inquiète un instant car la trinquette est seulement sommairement ferlée dans une filière, mais non, ça va, en fait, elle est plaquée au pont par le vent de l’appareil et ne bouge pas trop. Les panneaux solaires, quant à eux, se trouvent soumis à rude épreuve. Ce serait bien qu’ils résistent.
— Sirius, mettez la survie à l’eau.


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Alex et Nina s’exécutent. Cela leur fait bizarre de mettre leur bib à l’eau après toutes ces années de navigation pendant lesquelles ils ont réussi à ne jamais y avoir recours. Ils ont gonflé deux fois des survies mais à chaque fois, c'était au moment de les remplacer car elles étaient devenues trop vieilles et, malgré leur âge, elles se sont toujours gonflées. Ils soulèvent le conteneur, le jettent par-dessus bord et Nina tire sur le bout. Celui-ci lui paraît soudain très long puis résiste lorsqu’elle arrive au percuteur. On ne distingue d'abord aucun bruit caractéristique du gonflement en raison du vacarme de l'hélicoptère qui couvre tout, puis le conteneur s'ouvre et le radeau prend forme sous leurs yeux en même temps qu'il s'éloigne dans le sillage du bateau. Sans détacher le cordage de son piton d’amarrage, Alex le guide jusqu’à l’arrière, le passe par un chaumard puis l’amarre à un winch en s’assurant qu’il ne frotte sur rien. Par chance, le radeau s’est gonflé à l’endroit. Il y avait une chance sur deux et, si le pilote vise juste, le plongeur pourra descendre directement dedans sans avoir à se mettre à l’eau pour le remettre à l’endroit. À ce moment, un homme-araignée descend de l'hélicoptère par son fil et se pose juste dans la survie grâce à la dextérité du pilote. Il tient tendu le câble le long duquel un autre homme descend, suivi d’un gros sac. L’homme-araignée remonte ensuite et disparaît dans son hélicoptère. Alex ramène le bib jusqu’au bateau au niveau du cockpit. Nina met vite en place une échelle de coupée. Le gros sac est monté à bord et le médecin arrive dans le cockpit. L’hélicoptère repart immédiatement en remontant son câble.
— Ça, c'est du grand art ! se dit Alex.
Assisté de Nina, il va renvoyer la grand-voile, puis la trinquette et le génois. Toutes les voiles sont bordées à plat, le moteur est accéléré à plein régime, car malheureusement le vent ne permet toujours pas de faire route directe vers la Martinique, et le bateau repart de plus belle à un rythme d’enfer qui leur semble ne plus jamais devoir s’arrêter. En bas, Béa présente Karine et Meldreg au médecin, qui commence immédiatement à les ausculter. Il demande s’il y a moyen de suspendre des poches. Béa appelle Alex, qui prend des serre-joints dans sa caisse à outils et les accroche aux barreaux de pont au‑dessus de la couchette de Karine et de celle de Meldreg. Le médecin installe les perfusions. Karine a droit à une sonde nasogastrique. Elle se voit injecter plusieurs produits destinés à soutenir son cœur, à la fortifier et surtout, reçoit une transfusion sanguine. Un moniteur cardiaque est installé. Le carré du Sirius ressemble maintenant à une salle de réanimation inclinée de trente degrés à droite et secouée dans tous les sens. Le gros sac est calé par terre contre la table du carré. Il semble qu’il y ait tout un hôpital là‑dedans. Alex, Nina et Béa se sentent soulagés, le sort de Karine et Meldreg ne repose plus uniquement sur leurs épaules. Une personne compétente s’occupe d’eux. Ils n'ont plus qu'à se charger de ramener le bateau et toutes ces âmes au Marin, simplement un peu plus vite que s'ils étaient en croisière, et ça, ils savent le faire. Pour commencer, il faut remonter le radeau de survie, ce qui risque de ne pas être facile. Alex ne veut pas l'abandonner en mer, car s'il fallait renouveler l'opération, il manquerait. Continuer à le remorquer à cette vitesse n’est pas raisonnable et le cordage ne résisterait pas longtemps. Il va falloir le sortir sur le pont avant du côté au vent, en raison des voiles qui gêneraient sur l’autre bord. Pour commencer, il ralentit le moteur et amène sa remorque à bâbord. Les voiles sont choquées pour ralentir et redresser le bateau. Puis, à trois, ils amènent le bib le long de la coque au niveau du pont avant. Juste en dessous, le médecin doit se demander ce qui se passe, et Béa fait sans cesse des allers-retours pour se renseigner si tout va bien et s'il n'a besoin de rien. Mais tous se demandent ce qui pourrait bien impressionner ce monsieur.
Ils attrapent ensemble la main courante du bib et le hissent au‑dessus des filières. La moitié de la survie est encore à l’extérieur du bateau quand Nina dévisse les bouchons des boudins. En quelques instants, le radeau devient mou et peut maintenant être ramené sur le pont un peu comme une voile. Dès qu'il est sorti de l'eau, ils finissent de le dégonfler, le ferlent et l'attachent. Tous aux winchs pour border les écoutes. Le moteur est accéléré et c’est reparti pour un tour de manège. Une fois la survie pliée et amarrée aux filières bâbord en un tas de tissus orange, Alex se demande comment il pourrait faire pour la regonfler s'il fallait renouveler l'opération ou, pire, abandonner le bateau, quand son regard est attiré par la bouteille de plongée que Dom a laissée à bord bien rangée dans son support. Il lui a montré un jour comment utiliser une bouteille de plongée pour regonfler une annexe et a laissé à bord un raccord spécial. Dans les coffres arrières du Sirius, on trouve maintenant beaucoup de matériel de plongée lui appartenant. Donc Alex sait qu’il pourra regonfler la survie en cas de besoin et ça, c’est rassurant. L'hélitreuillage s’est finalement bien passé. Un des panneaux solaires a pris un air franchement penché car son support est tordu, l'anémomètre s'est envolé, une antenne cassée en deux, mais heureusement pas indispensable, se balance à son câble le long du portique. Rien de grave compte tenu de ce qu'ils viennent de vivre.


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