LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 4 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 4
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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Format poche, couverture souple brillante, 252 pages.

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ISBN 9789403815626


Chapitre 4



Au fur et à mesure que le soleil baisse, la vie à bord s’organise. Dom distribue des sandwichs en s’excusant. Mais si on veut qu’il s’occupe de la cambuse, il va lui falloir un peu de temps pour s’organiser, et il faudra donc s’en contenter pour ce soir, car l’équipage est encore un peu dans la précipitation du départ et les rangements à peine terminés. La journée a été fatigante et il promet de faire mieux demain. Personne ne lui en veut et ses sandwichs sont vite engloutis, car chacun se rend compte qu’il n’a rien mangé de la journée par manque de temps. Il n’est pas étonnant que Dom, lui aussi, soit fatigué, car il a de la peine à croire que c’était ce matin même qu’il dirigeait une plongée à l’Anse Chaudière. La nuit tombe vite sous les tropiques. Dom et Béa vont s’installer dans la cabine arrière tribord pour dormir quelques heures et être en forme afin de prendre un quart dans quatre heures quand les autres seront fatigués. Alex est toujours en dehors du système de quart pour être disponible à n’importe quelle heure. Quant à Nina, selon ses habitudes, elle est en permanence aux aguets, prête à bondir au moindre bruit suspect ou mouvement inhabituel du bateau. Petit à petit, un rythme de vie en mer va s’installer, indépendant de l’heure du jour ou de la nuit, orchestré par Alex, qui va s’arranger pour que sans contrainte excessive il y ait toujours suffisamment d’équipiers reposés et disponibles pour faire marcher le bateau au maximum de ses performances. Une fois sorti de l’abri de l’île, le vent forcit franchement, ce qui permet d’arrêter le moteur.


Le trésor de Roberto 
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Alex regarde les voiles et surtout la tête de Nina qui s’inquiète et a de plus en plus de peine à tenir la barre, car le bateau est surtoilé1. Il prend quelques tours dans le génois, puis, avec l’aide d’Hervé, un ris2 dans la grand-voile. Pour aller au pied du mât, Alex porte un harnais qui l’assure au bateau en cas de chute à la mer. Le Sirius a un jour failli perdre Patrick, qui était parti faire l’acrobate en mer sur l’échelle de bain sans harnais. Heureusement, il faisait jour et la mer était maniable. Il a donc pu être ramené à bord sans difficulté. Cet incident avait mis Alex de très mauvaise humeur, car il s’était senti responsable, et depuis, il est encore plus intraitable qu’avant sur ce sujet et ne veut voir personne de nuit ou par mer agitée sortir du cockpit sans être attaché. Eric Tabarly, qui, lui, n’encourageait pas ses équipiers à s’attacher pour ne pas nuire à leur liberté de mouvement et donc à leur efficacité, a répondu à un journaliste qui le questionnait à ce sujet : « Si un équipier tombe à l’eau, c’est qu’il n’avait pas sa place à bord. ». Cruelle ironie du sort puisqu’il a fini lui-même par tomber à l’eau de nuit en mer d’Irlande et ne put être récupéré. Donc, sur le Sirius, on s’attache et ce n’est plus une contrainte. C’est un peu l’équivalent de la ceinture de sécurité en voiture : on s’est tellement habitué à la mettre que si on l’oublie, on ressent immédiatement un manque. Alex passe peut-être pour un obsédé de la sécurité, mais il s’en moque : il est sur son bateau, c’est lui qui décide, et ce n’est pas Nina qui le contredira sur ce point. Pour l’heure, le bateau fonce en fendant la mer à huit nœuds. C’est un plaisir de le voir voler sur les vagues rejetant des gerbes d’écume de chaque côté et traçant derrière lui un sillage net et parfaitement rectiligne. Hervé relaie Nina, qui commence à fatiguer à la barre. Il ne connaît pas encore bien ce bateau, mais s’y fait vite, et celui-ci semble lui plaire. Il dit qu’il le trouve puissant, avec des mouvements agréables, ce qui fait plaisir à Alex. Nina va dormir un peu, tant que son capitaine est encore sur le pont. Et vers minuit, Dom et Béa émergent de la descente pour prendre un quart jusqu’à quatre heures. On dit que le quart de minuit à quatre heures est celui pendant lequel arrivent les problèmes, et dans le langage maritime pas toujours très châtié, on l’appelle le quart des couilles. Bien qu’il ait souvent pu constater la véracité du phénomène, Alex préfère ne pas y penser, surtout que cette nuit, le bateau est poussé à son maximum. Pascale et Hervé vont se coucher. Alex reste un peu avec Dom et Béa, puis va lui aussi se reposer, car il sait qu’ils connaissent très bien le Sirius sur lequel ils ont souvent navigué. Il peut le laisser entre les mains expertes de Béa, qui s’est installée à la barre. Dom a un peu de mal à la tenir quand elle devient trop dure en raison de son handicap au bras gauche dû à un accident de moto quand il était jeune. Certains mouvements lui sont difficiles, mais heureusement, Béa est toujours à ses côtés pour l’assister. Dom dit parfois qu’elle est son bras gauche.


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Vers quatre heures, c’est Alex qui est à la barre. Il a de nouveau reçu la position de l’Ombre Blanche, qui confirme que le bateau dérive lentement vers l’ouest. Il s’inquiète sur l’état dans lequel il va le trouver. Une chose est sûre, il est à flot et a de l’énergie puisque l’électronique fonctionne. C’est déjà une bonne chose. Il se dit aussi qu’il n’est peut-être pas démâté comme il l’avait craint un moment, car il lui semble qu’il dériverait moins vite sans ses mâts. Par contre, il peut avoir un problème de gouvernail. La nuit se passe finalement sans encombre. Ceux qui essaient de dormir se calent comme ils peuvent. Au matin, Dom a préparé un copieux petit déjeuner en tenant compte des goûts de chacun. Faire du café et du thé dans ces conditions est un tour de force et, qui plus est, non sans risque. Il cuisine en ciré pour le cas où il se renverserait de l’eau bouillante sur les jambes, et personne n’a le droit de s’approcher de sa cambuse pendant qu’il opère. L’équipage émerge péniblement d’une nuit agitée. Hervé et Pascale, qui ont pris leur quart vers cinq heures, vont se coucher à leur tour. Sur un bateau en mer, l’heure ne compte plus. On peut très bien prendre son petit déjeuner avant d’aller se coucher. Ceux qui se couchent tard croisent ceux qui se lèvent tôt. Le Sirius est encore à plus de deux cents milles de l’Ombre Blanche et fonce vers lui sur une mer bien formée par un vent d’alizé soutenu. Murielle est informée régulièrement de leur progression et pointe les positions sur son ordinateur, ainsi que celle de l’Ombre Blanche qu’elle reçoit toutes les six heures par mail. En fait, bien qu’à terre, elle a adopté le même rythme de vie qu’à bord du Sirius, qu’elle connaît parfaitement. Une belle journée commence sur un voilier qui semble voler sur la mer des Caraïbes.


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