LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 22 ALBERT SOLDER
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LE TRESOR DE ROBERTO BUARQUE - CHAPITRE 22
ALBERT SOLDER

Le trésor de Roberto 
Buarque

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ISBN 9789403815626


Chapitre 22



Comme il s’en doutait, Alex est lui aussi « invité » au commissariat et se rend à la convocation. Nina, un peu inquiète car elle le connaît parfaitement et sait de quoi il est capable, lui a fait promettre de rester calme.
Le commissaire Lebeau lui demande de raconter son histoire. Ce à quoi Alex répond qu’il n’a rien à raconter en rapport avec ce qui s’est passé sur l’Ombre Blanche, car il n’a pas mis les pieds sur ce bateau entre environ une semaine avant qu’il ne soit volé et le jour où il a été restitué à son propriétaire.
— Monsieur Delors, vous êtes connu des services de police pour des activités subversives et nous connaissons parfaitement votre carrière, pendant laquelle, nous devons bien le reconnaître, vous n’avez pas chômé.
— Ah bon, lesquelles ?
— En mille-neuf-cent-soixante-dix-huit, encore étudiant, vous enfreigniez déjà les règles et utilisiez illégalement des fréquences de radiodiffusion.
— Vous avez de la mémoire. J’ai effectivement installé quelques émetteurs FM pour des radios, à l’époque pirates, qui sont devenues légales trois ans plus tard. Si c’est tout ce que vous avez à me reprocher comme activités subversives, c’est un peu léger et il y a prescription.
— Dans les années quatre-vingt-dix, vous appartenez à une association qui utilise, toujours de manière illégale, des fréquences réservées aux radioamateurs et à l'usage radio maritime pour transmettre des communications privées sur de grandes distances sans aucune licence vous y autorisant.
— Et pour cause, il n’existait aucune licence permettant de le faire. L'association RATM1 permettait de mettre en communication, entre eux ou avec leurs familles et amis à terre, des navigateurs traversant l'océan Atlantique sur des petits bateaux de plaisance à une époque où les équipements radio-maritimes officiels étaient totalement hors de portée des plaisanciers pour des raisons de prix des équipements, de volume et de coût des communications. Cette association organisait des vacations à heure fixe qui permettaient de communiquer à l'aide d'appareils radio-amateurs débridés et même parfois de simples CB, la position des bateaux et quelques informations concernant la navigation. Ces informations étaient transmises aux familles par téléphone, qui en retour pouvaient envoyer de petits messages aux navigateurs. Même s’il est parfois arrivé de mettre en communication des plaisanciers avec leurs familles au téléphone, comme l’aurait fait un service officiel de radiotéléphonie maritime, ce n’était pas une grosse atteinte au monopole des télécommunications. Et je vous signale que plusieurs vies ont été sauvées grâce à ces vacations, au point que cela avait fini par être officieusement admis par les autorités qui, en cas de visite des bateaux, notamment aux Antilles, fermaient les yeux sur la présence à bord d'appareils radio-amateurs débridés et d'absence de licence. La question ne se pose plus, compte tenu de la technologie actuelle ayant mis les communications par satellite à la portée de ce type de bateaux. Encore une fois, il y a prescription. Vous n’avez rien de plus récent à me reprocher ?


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Pendant une traversée de l’océan Atlantique, un bateau a été heuté un soir par une baleine qui a défoncé sa coque au niveau de la chaise d’arbre du moteur, provoquant une grosse voie d’eau sur une partie de la coque très peu accessible de l’intérieur. Le bateau est très rapidement envahi, mais un équipier réussit à temps à lancer un appel sur une fréquence utilisée de manière totalement illégale par cette association. L’appel est reçu et, à la vacation suivante, tous les bateaux sur zone étaient prévenus. Immédiatement, le sauvetage s’organise. Pendant la nuit entière, les quatre occupants du bateau vont se battre avec parfois de l’eau jusqu’à la taille, pour maintenir le bateau à flot. Au lever du jour, totalement épuisés, ils découvrent deux bateaux qui, en se déroutant, ont pu arriver à temps à proximité. Le bateau est abandonné, et l’équipage réparti sur les deux autres, qui peuvent reprendre leur route. Cela dans la plus stricte illégalité, mais il y a des cas où nécessité fait loi.
— Nous nous posons des questions sur vous en raison de vos compétences reconnues dans les domaines des télécommunications, de la cryptographie et des réseaux informatiques, qui, associés, peuvent offrir de nombreuses possibilités.
— Cela faisait effectivement partie de mes activités professionnelles, mais je suis à la retraite depuis plusieurs années.
— Justement. Vous êtes à la retraite, mais vous disposez d’un serveur dédié chez le plus gros hébergeur d’Europe. Pourquoi faire ?
— J’avais besoin de ce serveur lorsque j’étais en activité pour héberger les services en ligne que je proposais et la diffusion de mes produits. Lorsque j'ai cessé de travailler, j'ai gardé ce serveur pour y stocker des fichiers personnels, des sauvegardes, ou tout simplement mes comptes e-mail, comme un médecin retraité garderait son stéthoscope. D'autre part, j'héberge encore à titre gratuit les sites internet de quelques associations à but non lucratif, dont certaines reconnues d'utilité publique.
— Vous n'hébergez pas que cela, apparemment. Comment avez-vous pu retrouver un bateau en mer alors que ses moyens de localisation étaient éteints ? Aucun service officiel ne pouvait savoir où était ce bateau, et vous, vous le saviez. Est-ce qu’il y a beaucoup de choses de ce type que vous pouvez faire et pas nous ?
— Des tas, oui, pense Alex qui, en fait, commence à s’amuser, comme par exemple enregistrer et stocker cette conversation et les conneries que tu vas dire.
— Nous pourrions exiger d’avoir accès à votre serveur pour que nos services puissent analyser ce que vous faites avec ça.
— Non, monsieur. Vous pouvez rentrer chez des gens avec un simple mandat de perquisition. Exiger d'accéder au contenu d'un serveur est autrement plus compliqué et il faudrait avant tout que j'aie été reconnu coupable et non simplement suspect de quelque chose de répréhensible en rapport avec son utilisation.


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En plus d’être parfaitement protégé, le serveur d’Alex est cloisonné, c’est-à-dire que même s'il en autorisait l’accès aux autorités, seule une partie en serait visible. Il y a le web, le darkweb et l'Alexweb.
— Vous oubliez qu’en plus de mes activités subversives, j’ai un jour été réquisitionné par vos services en tant qu'expert sur commission rogatoire pour aider à démanteler un réseau de mise en ligne de documents illicites. Vous n’avez pas eu à vous plaindre de mes services. Je ne sais pas bien où vous voulez en venir, mais il me semble que vous vous rappelez de ce qui vous arrange et oubliez le reste.
— Pourquoi ne nous avez-vous pas communiqué la route de ce bateau ?
— Premièrement, vous ne m’avez rien demandé. Ensuite, lorsque le propriétaire du bateau a déposé plainte pour vol, il lui a été clairement signifié qu’après quatre jours, celui-ci n’étant sans doute plus dans les eaux territoriales, rien ne serait fait avant qu’il ne réapparaisse dans une affaire de trafic ou autre. Nous avons alors décidé de nous débrouiller par nous-mêmes, ce qui accessoirement a sauvé la vie à deux personnes.
— Vous avez dissimulé la position d’un bateau sur lequel se déroulait une action violente.
— Pas du tout. Je me suis lancé à la recherche du voilier de mon ami car vous lui aviez clairement dit que vous ne feriez rien. Il ne s’agissait que de matériel, un bateau, et nous n’avions aucune notion de ce qui se passait à bord. C’est lorsque nous avons retrouvé le bateau vide et sans sa survie que nous avons compris qu’il s’était passé quelque chose de grave. À partir de ce moment-là, nous dépassions le stade du simple matériel et avons contacté les secours qui ont parfaitement réagi. Et je me permets de vous rappeler à nouveau que nous avons quand même sauvé deux personnes dans des conditions plutôt difficiles.
— Est-ce que vous avez des informations sur la personne portée disparue ?
— Comment voulez-vous que j’aie des informations sur cette personne ? Je ne suis même pas sûr qu’elle existe.
Alex se dit qu’il en aura probablement avant lui, vu la façon dont il s’y prend. À part foutre le bordel dans le bateau d’Hervé, qu’est-ce qu’il a fait jusqu’à présent ?
— La seule chose que je peux vous dire, c’est que j’ai ramené mes amis sur leur bateau abandonné au large. Puis, j’ai récupéré deux naufragés dans un radeau de survie à la position que les services de secours m’ont communiquée et les ai ramenés le plus vite possible en sécurité.
Alex peut repartir. Il a tenu sa promesse et est resté calme.


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